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Les premières tendances qualitatives de la récolte 2023.

Les récoltes de céréales à paille, de colza et de protéagineux s’achèvent en France, une partie de la moisson de blé tendre étant toutefois contrariée par les pluies estivales.

Les parcelles du nord-ouest dont la récolte a été différée en raison de pluies importantes et répétées, verront leur poids spécifique dégradé.
Les parcelles du nord-ouest dont la récolte a été différée en raison de pluies importantes et répétées, verront leur poids spécifique dégradé.
© AE

Selon les dernières estimations du service de la statistique et de la prospective (SSP) du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, la moisson de cet été s’avère satisfaisante en quantité, au-dessus de la moyenne des cinq dernières années, à l’exception du blé dur et de l’orge de printemps qui perdent du terrain. Par ailleurs, FranceAgriMer, Arvalis et Terres Inovia livrent les premières tendances qualitatives observées dans les territoires, qui seront affinées au cours des prochaines semaines, au fil des analyses en laboratoire.

 

BLE TENDRE : VOLUME AU RENDEZ-VOUS, QUALITES SATISFAISANTES

Selon le SSP, la production de blé tendre s’établirait à 35,6 Mt en 2023, en hausse par rapport à 2022 et à la moyenne des cinq dernières années.

Côté qualité, pour l’essentiel de la production moissonnée avant les épisodes pluvieux survenus à partir de la troisième semaine de juillet, les poids spécifiques sont variables, mais restent aux niveaux attendus par les marchés dans la majorité des cas. Les opérations de tri et de nettoyage par les collecteurs permettront d’améliorer ce critère. Malgré les épisodes orageux survenus au moment de la récolte, les indices de chute de Hagberg répondent aux besoins de la meunerie. Les teneurs en protéines, autour de 11,5 % en moyenne, sont également satisfaisantes. Les parcelles du nord-ouest dont la récolte a été différée en raison de pluies importantes et répétées, verront leur poids spécifique dégradé. Dans ces situations, une attention particulière devra être portée à l’indice de chute de Hagberg.

 

BLE DUR : QUALITES VARIABLES SELON LES BASSINS DE PRODUCTION

Malgré un rendement en légère progression par rapport à l’an dernier, la récolte de blé dur serait inférieure à 1,3 Mt selon le SSP, en retrait de 17 % par rapport à la moyenne quinquennale en raison du repli des surfaces cultivées.

Les qualités observées varient en fonction des bassins de production :

• dans les bassins Ouest-Océan et Centre, la qualité est au rendez-vous avec des teneurs en protéines élevées et des poids spécifiques satisfaisants ;

• dans le Sud-Ouest, les orages en fin de cycle ont dégradé les poids spécifiques et provoqué du mitadinage. Mais les teneurs en protéines sont bonnes et les indices de chute de Hagberg ont été le plus souvent préservés ;

• dans le bassin Sud-Est, les teneurs en protéines sont faibles.

 

ORGE D’HIVER : DES TAUX DE PROTEINES CONFORMES AUX EXIGENCES BRASSICOLES

Avec une hausse des surfaces et de très bons rendements, la production d’orges d’hiver s’établirait à 9,4 Mt (+ 16 % par rapport à la moyenne 2018-2022), selon le SSP.

La plupart des orges d’hiver satisfont aux exigences de qualité brassicole. Les teneurs en protéines sont bonnes, avec des moyennes régionales qui oscillent entre 10 et 11 %. Les poids spécifiques sont corrects à bons, sauf dans le Sud suite aux épisodes orageux en fin de cycle. Les calibrages sont hétérogènes et s’échelonnent selon un gradient est-ouest, les valeurs les plus élevées se trouvant à l’ouest du bassin de production des orges brassicoles.

 

ORGE DE PRINTEMPS : TENEURS EN PROTEINES SATISFAISANTES, CALIBRAGES HETEROGENES

Suite à la baisse des surfaces cultivées, la production d’orge de printemps, estimée à 2,7 Mt, se replie par rapport à 2022 (- 7 %) et plus encore, par rapport à la moyenne 2018-2022 (- 22 %).

Côté qualité, les teneurs en protéines répondent au cahier des charges des orges brassicoles dans la plupart des cas. Les calibrages sont variables, de bons à insuffisants selon les secteurs.

 

COLZA : UNE TENEUR EN HUILE CONFORME AUX NORMES DE COMMERCIALISATION

Avec des surfaces au plus haut depuis 5 ans (1,36 Mha) et un rendement national proche de la moyenne quinquennale
(32 q/ha), la production française de colza est estimée à 4,3 Mt, en hausse de 10,5 % par rapport à la moyenne 2018-2022. Elle permettra d’approvisionner à un bon niveau l’aval de la filière. S’agissant de la qualité, la teneur en huile serait en léger retrait par rapport à l’excellente année 2022. Même si les grains sont petits, leur qualité répond aux exigences de commercialisation avec une teneur en huile comprise entre 43 et 43,5 % aux normes, en ligne avec la moyenne quinquennale.

 

PROTEAGINEUX : UNE BONNE TENEUR EN PROTEINES POUR LES POIS

Les surfaces en protéagineux progressent de 11 % par rapport à 2022. En cultures pures, les rendements du pois s’établissent autour de 32 q/ha en moyenne, avec des performances variables selon le contexte pédoclimatique et la météo. Les rendements du pois de printemps ont été limités par les fortes températures durant la floraison et le remplissage, mais sont meilleurs qu’en 2022.

En termes de qualité, les teneurs en protéines des pois s’avèrent correctes à élevées dans une fourchette comprise entre 23,5 et 25,6 % de MS (matière sèche).

La production française de féverole d’hiver a augmenté de 30 % cette année sous l’effet conjugué de la progression des surfaces et des rendements.

 

Sources des données :

- SSP/Agreste pour les rendements, surfaces et productions (août 2023) : https://agreste.agriculture.gouv.fr/agreste-web/disaron/IraGcu2393/detail/

- FranceAgriMer, ARVALIS et Terres Inovia sur la qualité technologique des céréales et des oléoprotéagineux.

 

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