Aller au contenu principal

Chez Nicolas Terrier, le maître-mot est l'autonomie.

En 2022, Nicolas Terrier reprend l'élevage fondé par son père en 1994. Un cheptel 100 % normand, à la génétique étudiée à la loupe, évolue avec la rigueur et la passion de leur éleveur, à Épaignes.

« Je remercie mes partenaires qui m'ont accompagné dans mon installation et surtout un grand merci à mes parents, partis de rien. Ils
m'ont transmis la passion de l'élevage », reconnait Nicolas Terrier, 30 ans."
« Je remercie mes partenaires qui m'ont accompagné dans mon installation et surtout un grand merci à mes parents, partis de rien. Ils
m'ont transmis la passion de l'élevage », reconnait Nicolas Terrier, 30 ans."
© Ludivine Angé

Jeudi 4 janvier, les techniciens Lely s'affairent aux dernières retouches des deux nouveaux robots de traite. L'un neuf, l'autre reconditionné. La soixantaine de vaches 100 % Normandes passe désormais entre les mains de cette technologie apportant « souplesse et autonomie » à Nicolas Terrier, éleveur laitier en AOP. Il succède à son père, Jean-Luc, fondateur de l'exploitation en 1994. Après un Baccalauréat scientifique, un BTS Acse et un CS lait en alternance, Nicolas Terrier a travaillé cinq ans dans une exploitation laitière. « La gestion était différente et m'a permis d'approfondir mes connaissances en traite robotisée », concède-t-il. Il devient salarié de la ferme familiale avant de reprendre les rênes de cette exploitation de 85 ha en 2022.

LAIT ET VIANDE
Sa force : son parcellaire groupé, dont 50 ha en pâturage. Sur le restant de la SAU sont cultivés du ray-grass et du maïs pour une autonomie complète. Pas de dépendance extérieure dans l'alimentation de ses animaux, mais dans les gros travaux. L'éleveur fait appel à une ETA pour la pulvérisation, l'épandage et la récolte. « Ce qu'il faut retenir de l'exploitation, c'est sa souplesse », martèle l'éleveur âgé de 30 ans. Nicolas Terrier ne laisse rien au hasard. La génétique est étudiée à la loupe depuis l'installation de son père. Pas de saillies, mais des inséminations artificielles. Chaque veau né sur la ferme est génotypé. « Le potentiel génétique est connu dès le départ ! » Un plus pour le second atelier d'engraissement d'une trentaine de boeufs à l'année vendus à Lidl.

EN TRAVAUX
Les bâtiments sont agrandis par un charpentier et tout l'aménagement intérieur est réalisé par Nicolas et son père, en apportant davantage de confort aux veaux lors des périodes de forte chaleur ou permettant d'accueillir les robots, jouxtant le couloir de contention tout neuf. « Nous aimons bricoler et l'auto-construction nous a réduit considérablement les coûts. » De l'autre côté, le tank à lait est installé à hauteur, « afin que le laitier n'ait pas à se baisser ». Ces améliorations viennent à la suite de la première mise aux normes réalisée par Jean-Luc Terrier, en 2000, avec la construction du bâtiment vaches laitières, puis en 2020, avec la mise aux normes de la réglementation sur les effluents avec la construction des fosses à lisier de 1 800 m3. « Mon père et ma mère ont toujours raisonné l'investissement, ce qui m'a donné l'opportunité d'acquérir l'exploitation, aujourd'hui performante. » Reste à mettre en place les chemins pour faciliter le pâturage, tournant dynamique des vaches 7 mois sur 12.
Grâce à ces enrichissements, Nicolas Terrier prépare l'avenir. D'ici quelques années, son père partira à la retraite. « Je serai donc seul sur l'exploitation. Il faut qu'elle soit pratique à diriger et que je puisse me dégager du temps pour former des jeunes », qu'il accueille en ce moment. Nicolas Terrier est particulièrement reconnaissant du travail de ses parents : « Ils m'ont transmis une ferme née il y a trente ans, en partant de rien. Je les remercie de m'avoir communiqué cette passion qui est celle d'élever des animaux. »

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Eure Agricole.

Les plus lus

Céline Lefevres entourée de son ancien et nouveau président. "La qualité du binôme président-directrice est fondamentale pour faire grandir l'entreprise en toute sérénité", insistent de concert Patrick Pottier et Gilles Lancelin.
AS 27 : Patrick Pottier passe le flambeau à Gilles Lancelin.
En cette année olympique, Patrick Pottier, président d'AS 27 (Accompagnement Stratégie Eure) depuis 2013, a passé le 11 …
De g. à d. : Céline Collet, Gaëlle Guyomard, Jean-François Chauveau, Gilles Picard, Guillaume Burel, Denis Letellier, Vincent Leborgne sont prêts à accueillir tout le monde le 16 mai à Beuzevillette.
L'édition MécaLive Ouest 2024 le 16 mai à Beuzevillette.
Un programme riche et varié d'ateliers attend les visiteurs tandis que plus de 80 exposants, 70 marques de matériels et des…
Des évolutions sur la fiscalité du foncier sont attendues.
Fiscalité et agrivoltaïsme au menu des propriétaires ruraux.
La fiscalité du foncier agricole et le cadre de développement de l'agrivoltaïque étaient à l'ordre du jour de la section…
Participez au programme Giverni.

Les bovins sont capables d'acquérir une résistance aux strongles de l'intestin et de la caillette. Peut-on mettre en évidence…

La charte a été officiellement signée le 16 avril lors d'un point agricole avec Simon Babre, préfet de l'Eure.
Charte de déontologie des contrôles.
Les agriculteurs ne sont pas des délinquants en puissance, mais ce ressenti est une pression qui pèse sur leurs épaules : comment…
Plus de 3 000 cactus poussent sur l'exploitation de Jessy Charetiers.
La Normandie devient une terre à cactus 
Jessy Charetiers, jardinier-paysagiste indépendant installé à Courbépine (Eure), cultive plus de 3 000 cactus 100…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 175€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site l'Eure Agricole
Consultez le journal l'Eure Agricole au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal de l'Eure Agricole