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Offre « mes marchés » : pour acquérir de nouvelles compétences.

Réunie en session, la Chambre d'agriculture de l'Eure a délocalisé ses travaux, le vendredi 25 novembre, dans les installations portuaires de Sénalia à Rouen (76). Thème central : commercialisation des cultures, mieux appréhender le contexte actuel. Intervenant : Xavier Goutte, le monsieur « mes marchés » du réseau chambre.

Les élus de la Chambre d'agriculture à la découverte des installations Sénalia. « Beaucoup d'agriculteurs se privent du conseil économique
or, la base, c'est de connaître son coût de production. »
Les élus de la Chambre d'agriculture à la découverte des installations Sénalia. « Beaucoup d'agriculteurs se privent du conseil économique
or, la base, c'est de connaître son coût de production. »
© TG

Quatre kilomètres ! C'est la distance parcourue à pied par les élus de la Chambre d'agriculture de l'Eure pour visiter les installations portuaires de Sénalia à Rouen. L'endroit idoine pour évoquer les marchés des cultures et le risque prix et la solution apportée par la Chambre consulaire avec la prestation « mes marchés et son accompagnement : calcul du prix d'équilibre, groupes marges... » Au préalable, le président de la CA 27 avait planté le décor. « La commercialisation peut faire basculer le résultat d'une exploitation. On est confronté à une nécessité d'appréhender les marchés et les cahiers des charges. Il y a des compétences à acquérir au fur et à mesure notamment à travers l'accompagnement des Chambres », a insisté Gilles Lievens. Au tableau, Xavier Goutte (conseiller du réseau mes marchés pour la Normandie et doté d'une solide expérience sur le conseil agro PV à la chambre d'agriculture de l'Orne) et Franck Lecomte (responsable marketing de la Chambre d'agriculture de l'Eure et chef produit gamme végétal). Portée sur les fonts baptismaux il y a une vingtaine d'années, l'offre de service « mes marchés » est plus que jamais d'actualité en cette période de très forte turbulence. Attention cependant à ne pas se tromper dans l'analyse de l'instant T. « Le conflit ukrainien est un révélateur, pas une cause. Ce conflit est venu se greffer à un marché haussier », prévient Xavier Goutte qui considère le 13 août 2020 comme le jour J. « La Chine se met à acheter en force : de 20 Mt à 65 Mt/an pendant 2 ans alors que la production de maïs au Brésil et de canola au Canada sont en baisse ».

Deux ans plus tard, 12 à 14 Mt de blé ukrainien auront été perdus à cause de la guerre sans parler du non-semis. « L'Ukraine est un pays en effondrement complet au niveau de la production ». Des deux pays qui se challengeaient il y a quelques moins encore, il n'en reste désormais plus qu'un : « la Russie, le futur mastodonte agricole ? Elle va vendre plus de 45 Mt de blé à un prix qu'elle est en capacité de maîtriser. Elle a toutes les cartes en main ».

De quoi faire chanceler la Ferme France et plus particulièrement les céréaliers eurois ? Pas inéluctable sous certaines conditions. La première est de remettre de l'économique dans sa stratégie pour aller vers l'analyse de marge. « Il faut être en anticipation longue, savoir ne pas vendre pendant longtemps s'il le faut... Pour bien piloter son exploitation, il faut faire comme les Chinois : stocker et savoir attendre... Il faut savoir ne pas vendre quand il le faut... Si j'achète cher (ndrl, les intrants), je vends cher... Il faut avoir de la trésorerie devant soi pour piloter le bateau... », a-t-on pu entendre. Un chemin pavé de bonnes intentions, mais on fait comment ? « Il faut avoir une zone d'échanges pour ne pas laisser quelqu'un partir en sucette », préconise Gilles Lievens en pensant services Chambre.

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