FNSEA 27 : première leçon d’agriculture pour les nouveaux élus.
La FNSEA 27 a invité, le 12 septembre dernier sur l’exploitation de David Lemonnier (Gaec du Chable) à Gisay-la-Coudre, les parlementaires du département. Trois ont répondu à l’appel : Hervé Maurey (sénateur), Katiana Levavasseur et Kévin Mauvieux, tous deux nouveaux députés RN (Rassemblement National).
Les élus passent mais l’agriculture départementale est toujours là. Elle n’est pas délocalisable et a besoin, encore plus en cette période d’incertitudes, du soutien de ses élus quelle que soit leur couleur politique. Après les législatives du printemps dernier qui a modifié le paysage, la FNSEA 27 a remis le couvert à travers une rencontre in situ avec les parlementaires, anciens et nouveaux. Hervé Maurey (sénateur), Katiana Levavasseur et Kévin Mauvieux, tous deux nouveaux députés RN (Rassemblement National). Timothée Houssin s’était excusé pour cause d’évènement familial heureux. Au côté du syndicalisme aîné, JA 27, la Chambre d’agriculture, Groupama, le Crédit Agricole, la coopération entre autres....
MECONNAISSANCE DES QUESTIONS AGRICOLES
Après que Fabrice Moulard (président de la FNSEA 27) ait planté les enjeux de cet échange, Katiana Levavasseur et Kévin Mauvieux ont immédiatement reconnu leur faible niveau de connaissance des questions agricoles. C’est donc avec une sémantique adaptée et beaucoup de pédagogie que les représentants professionnels ont priorisé les chantiers à venir. Egalim, attentes sociétales et environnementales, gestion de l’eau, avenir de l’élevage, simplification administrative, manque de main-d’œuvre, envolée du prix des intrants, menace de coupures énergétiques cet hiver, difficulté de trésorerie en 2022 mais surtout en 2023 (...) ont tour à tour été abordés. Pas de réponse immédiate des nouveaux élus mais une bonne volonté affichée : « dans votre travail, il faut avoir la notion d’équilibre et voir le long terme ». L’hôte des lieux a ajouté au débat une pincée de bon sens paysan regrettant au passage de voir passer l’eau en hiver sur ses terres pour se jeter dans la mer alors qu’on pourrait la stocker, non pas dans des bassines (mot politiquement incorrect) mais dans des bassins tampons ou de rétention. Ici à Gisay-la-Coudre, on a d’ailleurs fait le choix de l’irrigation. Opérationnelle depuis le 11 juillet, elle a permis une récolte de maïs de 10 t/MS/ha contre 7 t il y a 2 ans, année météorologiquement comparable. Une bonne façon de replacer l’enjeu de la souveraineté alimentaire dans un contexte de réchauffement climatique.