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Le glanage & le réchauffement climatique vus par Solaal.

Lors de l’assemblée générale de l’association Solaal Normandie, lundi 3 juillet à Colombelles, des échanges se sont tenus sur la persistance de l’organisation des glanages et de dons en Normandie dans un contexte de réchauffement climatique

En France, le Réseau pour éviter le gaspillage alimentaire (Régal)
estime les surplus agricoles à 122 000 tonnes
En France, le Réseau pour éviter le gaspillage alimentaire (Régal)
estime les surplus agricoles à 122 000 tonnes
© LM

L’association Solidarité des producteurs agricoles et des filières alimentaires (Solaal) s’est interrogée en assemblée générale, lundi 3 juillet à Colombelles, sur la persistance plausible d’organisation de glanages et de dons de produits frais en Normandie, en temps de réchauffement climatique. C’est à la suite de l’interpellation de Laura Grassin, ingénieure spécialisée en résilience alimentaire à l’Agence de la transition écologique (Ademe), que les échanges ont eu lieu.

 

FRUITS ET LÉGUMES

Jean-Michel Hamel, président de Solaal Normandie, lui-même agriculteur dans la Manche, a tenu à tempérer les inquiétudes. « Avec la hausse des températures, les fruits et les légumes – surtout ces derniers – arrivent d’un coup, ce qui provoque des pertes », contextualise-t-il. Anne-Marie Denis, présidente de la FRSEA Normandie, complète : « en matière de pertes en champs, on n’aura pas forcément de variantes d’augmentation et de diminution liées au climat. Cependant, on aura peut-être plus de pertes en produits récoltés, ce qui donnera des produits de qualité inférieure, en manque d’eau ou qui ne correspondent pas à la norme. Les gens restent très attachés à la forme de leurs fruits et légumes ».

CONCURRENCE

« Je crains plus le risque de diminution du produit collectable, avec l’arrivée d’entreprises de transformation des produits perdus, tels que les sociétés qui font de la vaisselle avec les déchets alimentaires. Ce sont des gens qui ont des moyens financiers. Ce sera un élément de concurrence dangereux ! », complète-t-elle.

 

ENCORE TROP DE BARRIÈRES

Si « derrière un donateur, il y a parfois, plusieurs dizaines, centaines, voire milliers de producteurs concernés […] Il demeure un vrai besoin de communication auprès du monde agricole », résume Jean-Michel Hamel. Et Séverine Garnier, directrice de la Banque alimentaire du Calvados, d’ajouter : « on ne facilite pas la culture du don auprès des organismes susceptibles de pouvoir partager. Il faudrait un contact unique ». « Dans l’ADN de l’agriculteur, il y a beaucoup de solidarité. Malheureusement, il n’a pas le temps de s’en occuper. C’est pourquoi Solaal a été créé. Nous nous en chargeons de A à Z. Le producteur a le droit de choisir à qui il donne. On récupère même le Cerfa de déduction fiscale, valable pendant cinq ans », rétorque le président.

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