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PAC : la politique la plus structurante, la plus avancée, la plus intégrée, la plus innovante.

« La PAC est la politique la plus structurante, la plus avancée, la plus intégrée, la plus innovante et facteur de la stabilité de la paix en Europe ». C’est en ces termes que Benjamin Lammert (président de la FOP) a conclu la table ronde consacrée à l’Europe lors des travaux de l’assemblée générale de la FNSEA 27.

De gauche à droite : Amaury Levesque (président de la FNSEA 27), Simon Babre (préfet de l’Eure), Jérémy Decerle (agriculteur et député européen), Bonny Van Ranst (citoyen belge et producteur de lait dans l’Eure), Damien Auclaire (animateur de la table ronde) et Luc Lorin (céréalier en Eure-et-Loir et consultant spécialisé dans les Pays de l’Est).
De gauche à droite : Amaury Levesque (président de la FNSEA 27), Simon Babre (préfet de l’Eure), Jérémy Decerle (agriculteur et député européen), Bonny Van Ranst (citoyen belge et producteur de lait dans l’Eure), Damien Auclaire (animateur de la table ronde) et Luc Lorin (céréalier en Eure-et-Loir et consultant spécialisé dans les Pays de l’Est).
© © TG

La PAC et l’Europe ont bon dos. On leur tape dessus quand ça va mal et ça va rarement bien. Cependant, lors de la table ronde proposée par la FNSEA 27 et animée de micro de maitre par Damien Auclaire, les intervenants ont fait preuve de retenue. Le préfet de l’Eure, Simon Babre, l’a souligné. « Merci d’avoir rappelé les bienfaits de la PAC. C’est 92 Me versés, ce n’est pas rien ».

 

GREENDEAL ET MERCOSUR

Dans ses propos conclusifs, Benjamin Lammert (président de la FOP) a soufflé le chaud et le froid. Le froid, c’est « une dérive de la Commission avec des signaux européens qui se basent sur des signaux plaisant au grand public, qui font écho aux ONG. Le vrai sujet, que faut-il faire demain ?, n’est pas véritablement évoqué. Cela nous amène à des situations internationales ubuesques. Parler de Greendeal et de Mercosur sans faire le lien entre les deux n’a pas de cohérence ». Le patron de la FOP se refuse néanmoins à jeter le bébé avec l’eau du bain. « La PAC, est la politique la plus structurante, la plus avancée, la plus intégrée, la plus innovante et facteur de stabilité de paix en Europe, positive-t-il. C’est le moment de remettre du rationnel pour préserver une politique la plus commune possible mais utiliser les espaces de liberté comme le plan protéines concernant la FOP. Il faut défendre nos moyens de production qui sont de plus en plus attaqués. Notre objectif, c’est la souveraineté alimentaire et énergétique. Continuez à vous engager, ça vaut le coup ». Fin de citation.

 

L’EUROPE DE LA PAIX

Des propos corroborés par Jérémy Decerle, eurois d’adoption. « La PAC a apporté en premier lieu la paix, a rappelé le député européen, éleveur et ancien président national de JA. Il faut cependant trouver le bon équilibre à chaque fois que l’on réforme. Il faut laisser un peu de latitude et rester vigilant sur les politiques qui émanent du Greendeal. Il ne faut pas faire de bêtises en termes de commerce international mais ne pas polariser le débat non plus ».

Entre ces deux prises de parole, Bonny Van Ranst (citoyen belge et producteur de lait dans l’Eure) et Luc Lorin (céréalier en Eure-et-Loir et consultant spécialisé dans les Pays de l’Est) ont témoigné de leur vécu. « Les politiques ne peuvent pas changer les lois de la gravité. La prairie, il n’y que les animaux à 4 estomacs qui peuvent la valoriser. Dire que les bovins sont mauvais pour le climat, scientifiquement, ce n’est pas vrai. Aucune plante ne peut pousser sans engrais (azote ou phosphore) chimique ou alternatif comme le fumier ou le lisier. Il faut rester factuel », invite le producteur de lait installé en France en 1993 et qui ne le regrette pas. Luc Lorin, consultant et spécialiste de la Roumanie, a résumé ce pays en 3 mots : « croissance, liberté et avenir. C’est comme cela que je vois les choses. La croissance en Roumanie, c’est plus 1,5 qt de rendement à l’hectare par an. C’est la liberté d’entreprendre sans les contraintes françaises ». Mais de pondérer ses propos : « le certiphyto, là-bas, il n’y en a pas mais ils vont y venir ». Une question de temps qui pénalise en attendant la Ferme France.

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