Toujours moins de bovins en Normandie.
L'observatoire annuel 2023 de l'élevage bovin en Normandie vient de paraître.
L'observatoire annuel de l'élevage en Normandie est un document de 20 pages produit par les Chambres d'agriculture de Normandie. Il décrit de nombreuses composantes de l'élevage bovin. Cette étude, produite chaque année par le service Économie, Veille et Prospective, valorise les données issues de l'identification.
Le troupeau bovin normand s'allège de 20 400 têtes durant l'année 2023
Au cours de 2023, le cheptel bovin normand a perdu plus de 20 000 têtes. Ce mouvement à la baisse est la résultante de 725 200 naissances (en baisse de 2,5 % par rapport à 2022), de l'achat de 248 800 bovins vivants par les éleveurs normands (- 1,4 % par rapport à 2022), de la vente aux abattoirs de 496 700 bovins (- 1,6 %), de la vente en vif de 313 100 bovins (- 2,3 %) et de la mortalité qui est de 185 400 têtes en 2023, en baisse de 1,5 % par rapport à 2022.
Fin 2023, on compte 15 040 éleveurs de bovins en Normandie. Leur nombre a chuté de 420, soit une baisse de 2,7 %. Le nombre d'élevages laitiers se contracte un peu plus vite (- 3,7 %) pour atteindre 6 240 fin 2023.
Toutes ces baisses sont moins intenses qu'à l'échelle nationale où on compte sur la même période une contraction de plus de 5 % du cheptel et de 4,9 % des ventes à destination des abattoirs.
14 systèmes d'élevage bovin en Normandie
Une typologie de 14 systèmes est proposée dans cette étude. Il s'agit de différencier les systèmes en fonction de leur taille (plus ou moins 25 bovins présents en fin de période) et de la nature du cheptel. Sont distingués les systèmes avec ou sans vaches reproductrices (vaches laitières, vaches allaitantes ou les deux), avec ou sans atelier d'engraissement de mâles (jeunes bovins ou bœufs).
Le système le plus nombreux est la catégorie " petits cheptel " avec 4 370 élevages de moins de 25 bovins au 31 décembre 2023. Ce système n'élève que 2 % du cheptel normand.
Ensuite arrive le système lait spécialisé, avec moins de 5 vaches allaitantes présentes et moins de 5 mâles engraissés par an. On en compte 2 510, soit 16 % des élevages bovins normands. Ce système détient 444 500 bovins soit 23 % du cheptel normand.
De l'autre côté on ne compte que 160 engraisseurs de jeunes bovins spécialisés (1 % des élevages) qui engraissent 17 % des jeunes bovins.
Si on analyse la dynamique de ces systèmes, en une année, le nombre d'engraisseurs de bœufs a progressé de plus de 14 % alors que, dans le même temps, c'est le système double troupeau avec engraissement de bœufs qui baisse le plus (- 11,7 %).
Reprise de l'engraissement de jeunes bovins en 2023
Parmi les différents types de bovins, la catégorie " jeunes bovins mâles " est la seule qui ne baisse pas en 2023 : + 0,2 % d'animaux vendus en moyenne régionale en 2023. Le département de l'Orne tire à la hausse (+ 950 animaux, + 0,3 %) alors que la Manche perd 1 630 sorties en 2023 (- 4,5 %).
Cette hausse est liée à une augmentation des lots chez les engraisseurs existants car le nombre d'engraisseurs de jeunes bovins régresse. Cette baisse est surtout visible chez les producteurs de lait (130 arrêts en 2023) alors que le nombre de naisseurs engraisseurs de bovins est en hausse (+ 23).
C'est dans l'Orne que l'on trouve les plus gros ateliers d'engraissement de jeunes bovins. Leur taille moyenne est deux fois plus grande que dans les 4 autres départements normands.
Le nombre moyen de jeunes bovins (JB) vendus par an dans les élevages bovins normands qui en élèvent est de 33. Cette moyenne atteint 50 JB si on ne compte que les ateliers qui vendent plus de 3 JB par an.
681 élevages bovins normands vendent plus de 50 JB par an. 25 % des jeunes bovins engraissés en Normandie sortent des 105 ateliers qui en produisent plus de 200 par an (3 % des ateliers d'engraissement normands).