450 jeunes découvrent l'agriculture à l'école.
Si l'école ne va pas à la ferme, la ferme vient à l'école. C'est de cette manière que l'opération Fermes ouvertes, lancée par la FNSEA, s'est déroulée dans l'Eure entre le 17 et 21 mai. Neuf agriculteurs ont rencontré au total 450 enfants issus de 9 écoles euroises pour échanger sur leur métier et leurs missions.
Dans la cour de l'école primaire de La Forêt-du-Parc, un tracteur et des animaux attendaient les élèves de CE2, CM1 et CM2 dans l'objectif d'échanger sur l'agriculture. Une parole portée par les agriculteurs eux-mêmes, en l'occurrence Marion Roulleau, agricultrice à Serez, et Carine Bonnard, installée à Jumelles, avec le concours de l'inspection académique de l'Education nationale, et les écoles. L'une est plutôt tournée vers l'élevage et l'agro tourisme, la seconde est spécialisée dans les céréales, vergers, sapins, avec vente à la ferme. « J'ai à coeur d'ouvrir au public ma ferme pour présenter, expliquer et proposer à la vente les produits de mes champs, vergers et forêt », note Carine Bonnard, qui est aussi présidente de la commission « agricultrices » de la FNSEA 27, organisatrice de l'opération Fermes ouvertes à destination des scolaires. Quant à Marion Roulleau, elle prône « l'ambiance familiale et conviviale » de la ferme des Percherons qu'elle pilote avec ses parents, en s'étant diversifiée dans l'accueil de groupes ou encore la pension de chevaux.
Cheval, chèvre, poule, lapin
Alors, dans sa remorque, sont sortis Maestro, un percheron de 21 ans, pesant pas moins de 950 kg. Un cheval impressionnant, mais qui a attiré l'oeil des enfants, jusqu'à vouloir prendre de la hauteur et pour certains monter dessus. Chèvre, poule, lapin ont été aussi les stars de la matinée. Le contact est ainsi direct. « Nous leur avons amené des animaux parce que les enseignants travaillent sur l'élevage », note Marion Roulleau. « Et moi, je leur parle de la plaine. Alors, je suis venue en tracteur de manière à expliquer les différentes facettes de l'agriculture », souligne Carine Bonnard. Un temps en classe permet également de présenter quelques photos ou encore des miniatures, des figurines... « C'est le meilleur moyen de communiquer sur notre métier, sur nos fermes », notent les deux agricultrices.
Un métier de passion
D'une visite à l'école à faire naitre une vocation, il n'y a qu'un pas. Ce qu'espère Carine Bonnard. « Il n'est pas nécessaire d'être fille ou fils d'agriculteurs pour devenir agriculteur. Il faut être passionné par la nature et les animaux. Les jeunes écoliers l'ont bien compris », souligne celle qui fait son métier avec passion au quotidien. « On fait plusieurs métiers à la fois. On produit, on vend, on est connecté... c'est un métier qui se modernise et qui évolue », poursuit-elle, sans éviter les sujets tabous comme les pesticides. « On sait quel produit utiliser et à quel moment. Nous sommes les docteurs des plantes et des animaux », conclut-elle.
A la FNSEA 27 comme dans toutes les structures départementales, l'espoir est de pouvoir accueillir les enfants dans les fermes l'année prochaine.