Actions syndicales sur tous les fronts
Après deux actions appelant les agriculteurs à se montrer en
nombre, le 3 octobre à Vernon et le 8 octobre sur l'autoroute A 13 à Buchelay, les revendications se poursuivent
Samedi 22 octobre, la FNSEA et les JA de l'Eure ont lancé une campagne de vérifi cation de l'étiquetage des produits alimentaires en grandes surfaces sur le thème : « n'importons pas l'alimentation que nous ne voulons pas ».
Des équipes d'agriculteurs se sont rendus dans trois supermarchés du département.
Ils ont arpenté les rayons en compagnie des consommateurs pour distinguer les produits dont l'origine est certaine de ceux dont elle est incertaine. Agriculteurs et consommateurs ont ainsi apposé un smiley vert sur les produits qui identifiaient clairement l'origine et un smiley rouge sur ceux où elle est clairement déficiente.
Tous les participants ont ensuite été invités à publier la photo des produits stickés en rouge sur les réseaux sociaux avec l'hashtag #sauvetonpaysan.
DE NOMBREUSES INCOHÉRENCES
Le bilan est mitigé. Il a été constaté de nombreuses incohérences d'étiquetage, en particulier sur les produits transformés et le miel. La mention « produit d'origine U.E. / non U.E. » est malheureusement bien trop répandue. Philippe Sellier, président de la section bovine de la FNSEA 27 était à Pont-Audemer, où il a remarqué que « les produits simples sont globalement bien identifiés ; mais dès que les produits sont transformés, c'est autre chose... Tous les rayons sont concernés et le bio est logé à la même enseigne. » Le consommateur ne peut donc pas faire de choix en connaissance de cause.
Pascal Lerique, éleveur dans l'ouest du département et en action à Pont Audemer lui aussi, souligne que « beaucoup de consommateurs ont pris conscience des défauts d'étiquetage grâce à cette opération et ont promis de la vigilance à l'avenir». Philippe Dubuisson, en action au Neubourg, fait des constats similaires et relève par ailleurs que « certaines appellations commerciales viennent installer le doute dans l'esprit du consommateur laissant penser à travers la marque que certains produits sont locaux ». Indépendamment des contrôles sur les étiquetages, Amaury Levesque, sur le site d'Incarville, note « les progrès des grandes surfaces qui proposent plus de local qu'auparavant». Tout n'est pas négatif !