Assemblée générale de l'UFAN
L'UFAN face aux défis de l'agriculture en Normandie.
alimentaire sera au coeur de os préoccupations en 2024, établissant ainsi notre priorité principale de travail.
L'assemblée générale de l'UFAN, tenue le 8 janvier au Madrillet, a rassemblé ses membres, les organisations professionnelles agricoles de l'Eure et de Seine-Maritime. L'objectif principal était de présenter la réalisation des travaux entrepris en 2023 et d'aborder les perspectives futures. La séance a débuté avec l'ouverture du président, Arnold Puech d'Alissac, qui a retracé les travaux engagés de l'année écoulée.
MAL-ÊTRE EN AGRICULTURE : DÉTECTER, FORMER DES SENTINELLES
Le premier point de cette réunion a permis de rappeler la poursuite du travail sur le mal-être en agriculture, dirigé par Mme Géraldine Béchu de la MSA en Haute-Normandie. Les discussions avaient identifié la formation des Sentinelles et la promotion d'une communication ouverte au sein des OPA comme des leviers essentiels pour faire face à ce défi complexe, marquant ainsi une avancée significative dans la compréhension et la gestion du mal-être en agriculture dans la région.
LA MÉTHANISATION À LA CROISÉE DES ENJEUX BIOMASSE ET CLIMAT
Mme Madeleine Bréguet, chef de projet Bioénergie-CRAN, avait mis en lumière, lors d'une des réunions du groupe de travail, l'importance des énergies renouvelables, en particulier dans le contexte du changement climatique. Son intervention avait souligné le rôle de la méthanisation, située à la croisée des enjeux biomasse, climat, et énergies renouvelables. Cette séance avait ainsi offert une compréhension approfondie des projets en énergies renouvelables, identifiant les acteurs impliqués, les enjeux et les points de vigilance.
CHANGEMENT CLIMATIQUE ET IMPACTS AGRICOLES
Deux intervenants du GIEC Normand, M. Laignel et Mme Diomard, étaient venus faire un état de la situation du changement climatique. Les présentations avaient ainsi souligné l'urgence d'agir face aux défis climatiques, en proposant des perspectives à l'échelle mondiale et régionale. Des recommandations et des solutions concrètes avaient été présentées, notamment en matière de gestion de l'eau, offrant ainsi un cadre pour des actions concertées.
PROTECTION DES CAPTAGES D'EAU POTABLE, QUELS ENJEUX POUR L'AGRICULTURE ?
Claire Cognein du CRAN a introduit le sujet en fournissant des éléments de contexte sur la qualité de l'eau destinée à la consommation humaine dans les départements de la Seine-Maritime et de l'Eure. En explorant les conséquences actuelles de la qualité de l'eau sur l'agriculture, l'intervenante a pu ainsi aborder les implications pour les exploitants agricoles.
Elle a souligné la nécessité d'une collaboration étroite pour garantir la protection des captages d'eau destinée à la consommation humaine, citant l'exemple concret du projet de charte d'engagement en Seine-Maritime. La CA76 a formulé plusieurs propositions visant à renforcer la protection de la ressource en eau et à promouvoir une collaboration accrue entre les acteurs du territoire. Ces propositions englobent des initiatives telles que l'amélioration de la coopération entre les acteurs impliqués dans la protection de la ressource en eau, l'augmentation de l'adhésion des agriculteurs aux programmes d'action, la reconnaissance des efforts de la profession agricole par le biais de la communication publique, et la facilitation de la concertation avec les acteurs agricoles dans le cadre des procédures DUP, avec une étroite coordination avec l'ARS.
MAIS AUSSI LES ENJEUX DE L'IRRIGATION...
La situation de l'irrigation dans le département de l'Eure a été présentée par le co-président de l'Association des Irrigants de l'Eure, Benoit Martin. Actuellement, environ 225 irrigants sont recensés, et l'association s'engage activement dans l'utilisation de l'outil d'aide à la décision, Net'Irrig, pour optimiser le démarrage de l'irrigation et déterminer les quantités nécessaires.
Un partenariat étroit avec les services de l'État est souligné, focalisé sur la gestion de la ressource en eau et l'accompagnement des agriculteurs pour se conformer à la réglementation en vigueur. Un accent particulier a été mis sur la protection et la régularisation des forages, témoignant des avancées significatives dans la gestion de l'eau par les irrigants au cours des dernières années. Concernant la situation des nappes et la pluviométrie, une analyse mensuelle moyenne présentée indique une stabilité générale, avec une prévision de hausse du cumul annuel jusqu'en 2050, suivie d'un retour progressif aux niveaux des années 1990. La variabilité saisonnière, notamment en automne et au printemps, est soulignée, montrant des tendances différentes selon les régions du département. Le président conclut en soulignant que « l'irrigation représente un moyen de diversification, garantissant la préservation des emplois et fonctionnant comme une sorte d'assurance récolte. »
Pour clôturer cette assemblée, les membres auront d'autres tâches à accomplir tout au long de l'année 2024, notamment la réalisation d'un projet de communication visant un public plus large sur les pratiques et le métier d'agriculteur, ainsi que l'exploration de la souveraineté alimentaire à travers les atouts et les contraintes de nos filières de production normandes.