Céréales ukrainiennes : Kiev appelle à pérenniser l’initiative des voies de solidarité.
Alors que la prorogation de l’accord d’Istanbul sur les exportations de céréales en mer Noire reste très incertaine, le vice-ministre ukrainien de l’Agriculture, Markian Dmytrasevych, a appelé le 25 octobre devant les eurodéputés réunis en commission Agriculture, à graver dans le marbre l’initiative des Voies de solidarité portée par l’UE. Il a également soumis plusieurs demandes (camions, wagons, semences, générateur de diesel) afin que l’Ukraine continue à exporter ses céréales.
Alors que la prorogation de l’accord d’Istanbul sur les exportations de céréales en mer Noire reste très incertaine, le vice-ministre ukrainien de l’Agriculture, Markian Dmytrasevych, a appelé le 25 octobre devant les eurodéputés réunis en commission Agriculture, à graver dans le marbre l’initiative des Voies de solidarité portée par l’UE. Il a également soumis plusieurs demandes (camions, wagons, semences, générateur de diesel) afin que l’Ukraine continue à exporter ses céréales.
« Il est crucial de garantir le caractère permanent du corridor des Voies de solidarité afin de continuer à exporter nos céréales par voie terrestre via l’UE », a déclaré le 25 octobre devant les eurodéputés de la commission de l’Agriculture Markian Dmytrasevych, vice-ministre ukrainien de l’Agriculture. Surtout que de nombreuses incertitudes entourent la prorogation de l’accord d’Istanbul (conclu le 22 juillet) sur l’exportation des céréales ukrainiennes en mer Noire, qui arrive à échéance le 19 novembre. « Nous avons besoin de cette initiative et même le monde entier, mais à cause des combats et des activités militaires, il se peut que l’accord se termine bientôt », a alerté le ministre ukrainien. Grâce à ces deux initiatives, l’Ukraine a réussi à exporter en septembre 6,9 Mt de céréales dont 3,9 Mt ont transité par les corridors céréaliers en mer Noire. Via l’initiative européenne des Voies de solidarité (lancée en mai), « nous exportons mensuellement près de 3 Mt, mais nous arrivons à nos limites en termes logistique et financier », a expliqué Markian Dmytrasevych.
CAMIONS, WAGONS ET SEMENCES
À cette fin, il a demandé à l’UE d’encourager davantage de camionneurs européens à aider l’Ukraine pour le transport des céréales, ou encore à trouver des solutions pour améliorer leur transit par voie ferroviaire. Mais l’UE et l’Ukraine ont des écartements de rails différents. Le ministre ukrainien a ainsi appelé l’UE à octroyer une subvention exceptionnelle pour le financement de wagons et de camions. « Cette aide financière nous permettrait à la fois de réduire fortement les frais logistiques et d’améliorer le transbordement aux frontières via la construction de terminaux », a-t-il assuré. En raison des attaques répétées de la Russie sur les infrastructures électriques ukrainiennes, le ministre a également demandé à l’UE de fournir des générateurs diesel afin d’approvisionner en énergie les exploitations agricoles. « C’est un outil indispensable pour cet hiver notamment pour les éleveurs de volailles. Sur cette question, nous avons déjà contacté le commissaire à l’Agriculture Janusz Wojciechowski », a indiqué Markian Dmytrasevych. D’autre part, le vice-ministre a demandé du matériel d’ensemencement : « Nous avons besoin de 10 à 15 % en plus de semences pour la prochaine campagne d’ensemencement », a-t-il précisé. Avant d’ajouter que « nous avons été contraints de réduire de 20 % les terres arables pour la campagne d’hiver et nous prévoyons également de réduire de 20 % les surfaces ensemencées au printemps. Au total, ce sont seulement 60 % des terres arables qui seront couvertes soit 7 Mha ».
UNE AIDE SUR LA DUREE
Très réceptive à l’ensemble de ces demandes, la Commission européenne a indiqué qu’elle avait déjà octroyé 50 ME de subvention aux petites exploitations agricoles ukrainiennes. Cette manne financière a été versée via un système de registre électronique par lequel les agriculteurs peuvent soumettre une demande. Par ailleurs, Bruxelles a également indiqué qu’elle souhaitait que les Voies de solidarité se poursuivent dans le temps et qu’elle était prête à aider au développement des infrastructures (routes, voies ferrées, fluviales et maritimes) afin d’augmenter la capacité d’exportation des céréales ukrainiennes.