Emmanuel Hyest rappelle le rôle de la Safer
Vendredi dernier, la Safer de Normandie a inauguré
ses nouveaux locaux à Bois-Guillaume
Emmanuel Hyest, président de la Safer Normandie, a inauguré vendredi dernier les nouveaux locaux de la structure à Bois-Guillaume, en présence des organisations professionnelles agricoles de l’ex Haute-Normandie.
Il a rappelé le souhait pour la Safer d’être au coeur du territoire, en s’installant à la cité de l’agriculture où toutes les OPA sont présentes. Il a rappelé l’économie d’échelle nécessaire « pour être crédible ».
Il a comparé le remembrement des bureaux au remembrement parcellaire. Les services administratifs de l’Eure et de la Seine-Maritime sont désormais regroupés au sein d’un même étage.
Son discours fut aussi l’occasion de faire passer un message politique. Il a rappelé la pression foncière très forte : « c’est une bonne chose car cela signifie qu’il y a de jeunes agriculteurs qui souhaitent s’installer, même si cela rend compliquée notre mission ». Il a expliqué que l’offre étant limitée, il était difficile de répondre positivement à tout le monde. « C’est la faute à tout le monde si on permet l’accaparement », a-t-il prévenu. Il a rappelé que le modèle agricole familial est celui « où l’agriculteur a la maîtrise de ses capitaux et de ses décisions ».
Il est revenu sur une affaire qui a été médiatisée dans la presse locale la semaine dernière. « La Safer a été chargée d’attribuer 46 hectares en location dans le pays de Caux et il y avait 64 candidats. Ils vont à un jeune agriculteur. Je souhaite rappeler que depuis le début de l’année, 1 600 hectares ont changé de main au profit de dix exploitants sans passage par la Safer », soulignant ainsi que ça, ça n’a pas été médiatisé.
« Que chacun médite. »
Pour appuyer ses propos, il prend l’exemple du département des Pyrénées-Atlantiques où « 12 000 agriculteurs s’en sortent grâce à la création de valeur ajoutée. Ici nous avons 3 500 agriculteurs. Réagissons avant que ce ne soit irréversible.
Certains se sont organisés pour passer à côté des règles. »
Enfin, il a cité un dossier « où la Safer n’est pas intervenue : Notre-Dame-des-Landes. On a vu ce que ça a pu donner ».