Aller au contenu principal

Fertiles décarbone le débat sur la transition écologique.

Plus de 500 participants de tous âges et tous horizons, des tables rondes sans langue de bois ni règlement de comptes, un cadre agricole de bon aloi et une organisation sans fausse note. Fertiles V1 a un goût de "revenez-y". Ça tombe bien, Alexandre Rassaërt a décidé de remettre le couvert en 2025.

D "J'aime l'image que nous avons montrée. Fertiles ne va pas s'arrêter là. Vous êtes venus, vous avez vu, à vous de parler de cette marque pour promouvoir l'agriculture, une famille qui s'appelle Fertiles et qui a vocation à s'agrandir", a encouragé Alexandre Rassaërt. Objectif atteint donc au Neubourg le 26 septembre dernier. Fertiles ne constituera pas un  "one-shot". Le président du Département de l'Eure a d'ores et déjà donné rendez-vous en 2025.

Après 3 tables rondes "Souveraineté alimentaire et énergétique : une confrontation inévitable ?", "L'énergie verte agricole : comment surmonter le défi de l'acceptabilité locale ?" et "L'innovation agricole : clé de voûte des transitions vertes ?" qui ont largement donné la parole aux premiers des acteurs concernés. Après l'expertise de Natalie Rastoin (fondatrice et présidente de Polytane, ex-présidente d'Ogilvy et membre du comité directeur de l'institut Montaigne) sur le thème de "Production d'énergie : comment améliorer l'acceptabilité en révélant les services cachés ?" Après une pause respiratoire de Gaspard Koening (philosophe et écrivain français, prix Interallié en 2023), grand témoin des débats. C'est à Sébastien Windsor qu'est revenu le soin de synthétiser les débats. Le président de Chambres d'Agriculture France a utilisé la parabole de la famille pour imager ses propos ; l'agriculture étant le premier enfant de la famille devenu aujourd'hui le grand frère agriculteur parfois victime de conflits familiaux.

Produire plus, produire mieux

En guise de décor, Sébastien Windsor est convaincu "qu'il va falloir produire plus pour répondre aux nouveaux enjeux. Il nous faut les moyens de notre ambition. Nous abordons la transition la plus complexe pour notre agriculture" et d'évoquer plus volontiers "l'appropriation" que "l'acceptabilité" de projets "d'innovation à marche forcée. Nous avons une obligation de résultat. Il faut aller vite et pour cela libérer les énergies". Libérer les énergies comme ce fut le cas dans le passé pour "atteindre la capacité à ne plus avoir faim. Nous avons beaucoup transpiré pour atteindre la souveraineté alimentaire. Pas de cochon, pas de jambon ! Pas de bœuf, pas de Mac Do !", s'est-il amusé. "Il va falloir produire plus et produire mieux en même temps mais on ne le fera qu'avec le soutien de la famille. Une famille qui ne porte plus d'ambition pour l'agriculture française alors que la Russie envahit le grenier à blé de l'Europe. L'alimentation peut devenir une arme", a-t-il mis en garde.

In fine, la dérégulation climatique va régénérer du lien familial et, "face à une décroissance qui nous mènerait dans le mur", le premier des agriculteurs de France ne veut plus "d'une augmentation des normes sans pour autant vivre dans le Far West. La solution, c'est de s'impliquer dans les projets, apprendre à dialoguer et à écouter l'autre. Il faut trouver des solutions que l'on a bâties ensemble".

Fertiles aura eu le mérite d'apporter sa pierre à cet ambitieux édifice. Il est temps de faire passer le débat autour de l'agriculture et de son avenir dans une autre dimension : " Il faut de vrais espaces de discussion, où on peut débattre sereinement," conclut Alexandre Rassaërt. "Lorsqu'on est dans la posture idéologique on s'enferme dans un rapport polémique et pas dans l'apport de solutions concrètes, opérationnelles, pour réellement changer les choses. Fertiles c'est un cadre de discussion ouvert, loin des dogmes qui rendent le débat stérile. On veut trouver ensemble des atterrissages qui soient véritablement opérationnels". Fin de citation.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Eure Agricole.

Les plus lus

Le Festival du goût local revient.
Le Festival du goût local de Bernay Terres de Normandie est de retour du 28 septembre au 13 octobre pour une cinquième…
Dérogation à l'interdiction de brûlage du lin dans l'Eure.

Le mardi 3 août, Amaury Levesque, président de la FNSEA 27, a rencontré le préfet de l'Eure à Houville-en-Vexin pour…

Pour Alexandre Rassaërt, ici en session CA 27, "l'agriculture française est confrontée à des défis énergétiques, environnementaux et économiques sans précédent. Attaquée, fragilisée, elle demeure pourtant un pilier essentiel de notre société".
Fertiles : aujourd'hui pour l'agriculture de demain.
Fertiles se tient aujourd'hui au Neubourg. Ce n'est ni un colloque, ni un salon, mais un espace unique d'échanges et de…
Le chanvre textile a été fauché parallélisé dès le 2 août.
Culture de chanvre 2024 : clap de fin (ou presque).
Quel bilan pour la culture du chanvre sur l'année 2024 ?
Tournesols : conseils pour une moisson réussie.
L'étalement extrême des dates de semis va conduire cette campagne à une récolte qui va durer dans le temps. 
Lait : conjoncture à fin août.

Une collecte disparate : est-ce vrai ?

Depuis juin 2024, la collecte des grands…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 175€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site l'Eure Agricole
Consultez le journal l'Eure Agricole au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal de l'Eure Agricole