FNSEA 27 : la section laitière s'intéresse au carbone.
Vendredi 23 juin, les membres de la section laitière de la FNSEA 27 se sont réunis à Guichainville. Sous la présidence de Laurent Duclos, les élus ont profité de ce temps d'échange pour aborder les actualités de la filière.
Les membres de la section lait ont entamé leurs travaux syndicaux en démarrant par le traditionnel passage en revue de la conjoncture économique et des prix du lait en région. Plusieurs éléments semblent favorables : stabilité de la production en Europe, absence de stocks de poudre et beurre, redressement des cotations de matière grasse et matière protéique : « nous attendons désormais que notre prix du lait traduise ces éléments positifs », avance Laurent Duclos, président de la section lait départementale, avant de compléter : « les prix de base payés par les laiteries normandes au second trimestre 2021 se redressent, mais l'année dernière, à la même époque, nous vivions le premier confinement et l'effondrement des cotations et prix du lait : nous pouvons donc difficilement nous comparer à cette période très particulière ».
Carbone : nouvelle voie de valorisation pour les éleveurs laitiers
Marie Thérèse Bonneau, présidente de l'association France Carbon agri, est venue échanger avec les membres de la section lait autour de la valorisation des crédits carbone. Créée par les représentants des éleveurs (Fédération nationale bovine, Fédération nationale des éleveurs de chèvres, Fédération nationale ovine, Fédération nationale des producteurs de lait) et des Jeunes Agriculteurs, l'association est l'interlocutrice privilégiée des agriculteurs, de leurs partenaires techniques porteurs de projets et des acteurs économiques (entreprises, collectivités et particuliers) souhaitant soutenir des projets agricoles bas carbone et innovants pour le climat. France Carbon agri association facilite la mise en oeuvre et la rétribution financière des projets agricoles bas carbone : en communiquant et négociant avec les acheteurs de crédits carbone nationaux ou locaux pour garantir une juste rémunération des projets et sécuriser la rétribution aux agriculteurs ; en assurant la gestion administrative et le soutien logistique - prise en charge de toutes les démarches administratives pour l'obtention de la labellisation Bas Carbone et la reconnaissance des crédits carbone (notification, suivi, descriptif et dépôt de projet auprès du ministère de la Transition écologique et solidaire, certification par un organisme indépendant) ; en proposant un accompagnement par des porteurs de projets référencés et compétents proches des exploitations, pendant les cinq années du projet. Le porteur de projet assure le suivi technique des exploitations, il met en oeuvre et suit la réalisation des bilans carbone et coconstruit un plan d'action sur cinq ans avec chaque agriculteur. L'association permet une réduction des coûts de conseil et de certification en les mutualisant avec d'autres exploitations dans le cadre de projets communs régionaux ou nationaux.
« La valorisation des crédits carbone doit être portée par les agriculteurs », affirme Marie Thérèse Bonneau. « Si nous ne prenons pas en main ce sujet dès maintenant et si nous ne nous préoccupons pas de cela sur nos exploitations, d'autres structures le feront à notre place, et nous ne verrons jamais de retour financier pour les efforts fournis », poursuit-elle.