FNSEA 27 : pour une agriculture en développement durable.
« L'acte de production de l'agriculture est la priorité. La FNSEA 27 défend une agriculture en développement, qualitativement et quantitativement ».
Pour sa première prise de parole en tant que président de la FNSEA 27, qui a tenu
mercredi dernier son assemblée générale, Amaury Levesque a tracé les principaux axes de la mandature 2023-2025.
« Oui les acquis sont là, mais il reste des points durs comme les coûts de production qui s'envolent ». Dans son rapport d'orientation, le nouveau patron de la FNSEA 27 a brossé sa vision agricole 2023 pour mieux se projeter dans l'avenir. « Les défis de demain sont autant d'opportunités à saisir mais l'acte de production de l'agriculture est la priorité. La FNSEA 27 défend une agriculture en développement, qualitativement et quantitativement. Il faut laisser aux agriculteurs la liberté d'entreprendre pour ne pas perdre notre indépendance alimentaire ». Et de fustiger au passage les chantres de l'idéologie décroissante et incohérente (ZNT, jachère...) « qui favorisent l'importation de produits de pays moins-disant. La science et la recherche constituent des leviers pour l'agriculture de demain. Une agriculture intensive peut être une agriculture bas carbone, mais il nous faut du temps et des moyens ». Alors qu'un agriculteur sur deux fera valoir ses droits à la retraite dans les 10 ans à venir, « combien en restera-t-il dans l'Eure en 2050 ? » s'est interrogé Amaury Levesque. « Le renouvellement des générations dépendra de la compétitivité. Nous avons besoin d'être soutenus et défendus. Que les élus locaux défendent les projets de développement qui ont reçu l'aval de l'administration ». Et d'appeler pour conclure les décideurs publics à se bouger.
UN APPEL A SE BOUGER
En plein Rolland Garros, le préfet Babre a saisi la balle au bond mettant un coup de projecteur sur « les belles choses que nous avons faites ensemble ». Et de lister le paiement des services environnementaux, le fonctionnement du comité ressource en eau, la lutte contre les incendies grâce à une convention avec le SDIS, la lutte contre le vol de matériel agricole en collaboration avec la Gendarmerie, le zéro artificialisation net que le Département a adopté à l'unanimité... « Nous sommes confrontés à de nombreux enjeux parfois contradictoires, celui de l'indépendance énergétique face à celui de l'indépendance alimentaire par exemple. C'est piégeux, mais c'est tout l'intérêt d'une organisation en filières comme la vôtre pour se fixer des objectifs. Cette réconciliation entre des enjeux contradictoires, c'est un peu notre ADN, avant de lâcher, vous pratiquez un des plus beaux métiers du monde. »
plus d'hectares cotisés
En préambule à la table ronde (lire ci-contre), Laurent Duclos (secrétaire général) et sa brigade d'adjoints ont proposé un tour d'horizon syndical et un point sur les filières animales et végétales. « 2022, l'année de tous les excès, de tous les risques et un mauvais point pour Michel-Edouard Leclerc et Bruno Le Maire. Veut-on encore des bovins, des ovins, des porcins, des volailles, de la betterave sucrière (...) dans l'Eure ? Nos élevages et nos champs sont-ils devenus trop grands ? », en guise de synthèse à ce tour de table.
Côté syndical à contrario, la FNSEA 27 se porte bien. « Une augmentation du nombre d'hectares cotisés et un bilan solide qui nous permet de travailler dans la sérénité », s'est félicité Amaury Lesveque. Le fruit du travail mené par l'équipe précédente et l'occasion de rendre hommage à Fabrice Moulard qui a tenu les rênes de la maison pendant 6 ans. Mais le désormais ex-président de la FNSEA 27 n'en a pas fini avec le syndicalisme, loin s'en faut ! « Je ne refuserai jamais de donner un coup de main à la nouvelle équipe et je suis d'ailleurs toujours membre du bureau », précise-t-il. Par ailleurs, Fabrice Moulard, toujours secrétaire de la FOP (Fédération française des producteurs d'oléagineux et de protéagineux) est également membre du conseil d'administration de la FNSEA. Un plus pour la Ferme Eure, mais aussi pour la FRSEA Normandie qui renforce sa représentativité à l'échelon national.