Aller au contenu principal

Immobilier : un nouveau DPE depuis le 1er juillet 2021.

Pour les futurs locataires et les candidats à la propriété le diagnostic de performance énergétique (DPE) s’est transformé depuis le 1er juillet 2021. Plus fiable, plus complet et juridiquement opposable, il s’inscrit ainsi dans la politique énergétique européenne qui vise à réduire la consommation d’énergie des bâtiments et à limiter les émissions de gaz à effet de serre.

© ECONOMIE.GOUV.FR - © GERALT

Le DPE est un document d’information pour le futur occupant. Obligatoire depuis 2006 lors de ventes immobilières, et depuis 2007 pour les locations immobilières, ce document doit permettre au futur occupant de connaître l’état d’isolation du bien, d’évaluer la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre du bien. Il pourra alors anticiper le coût énergique de l’opération envisagée.

 

Qu'y-a-t-il de changé depuis ce 1er juillet ?

Deux méthodes de diagnostic cohabitaient jusqu’alors : une à partir des factures et l’autre basée sur les caractéristiques techniques du bâtiment (la méthode conventionnelle ECL). Au 1er juillet 2021, seule demeure la méthode conventionnelle, mais renforcée : ECL-DPE 2021. Sa version antérieure se référait aux aspects techniques du bâtiment (isolation, type de fenêtres, systèmes de chauffage et d’eau chaude…). Désormais, le nouveau ECL-DPE doit aussi intégrer la consommation liée à l’éclairage et aux auxiliaires (ventilateurs, pompes…), prendre en compte les énergies renouvelables et à la localisation géographique du bien (altitude notamment). Dans un souci de lisibilité, le DPE fera apparaître en préambule trois informations essentielles et obligatoires : l’étiquette de performance énergétique (synthèse des deux étiquettes de l’ancien DPE), l’étiquette climat et une estimation du montant moyen des factures énergétiques du logement. L’évaluation se fera en allant de A (pour les biens les plus performants) à G (pour les plus énergivores).

 

L’opposabilité du DPE, la mesure phare du dispositif

Jusqu’à présent, le DPE n’avait qu’une valeur indicative. Désormais, la fiabilisation renforcée de ce diagnostic lui permet d’être juridiquement opposable, comme le sont les autres diagnostics immobiliers électricité, plomb et amiante. C’est la mesure phare de cette réforme, l’opposabilité permet à l’acquéreur ou au locataire d’un logement, lorsqu’il est confronté à un diagnostic erroné, de se retourner contre le vendeur, le bailleur ou le diagnostiqueur. En pratique, la fourniture de DPE mensongers avait déjà donné lieu à des litiges, mais concernant son indemnisation elle restait très limitée. Le support juridique apporté par l’opposabilité laisse envisager que le montant de l’indemnisation devrait évoluer.

 

Lutter contre les passoires thermiques

Ce nouvel outil de référence servira aussi à l’Etat pour mener à bien sa politique de rénovation énergétique. Il permettra notamment d’évaluer les habitations à rénover prioritairement ou d’attribuer des aides à la rénovation. La réforme du DPE confirme un durcissement, déjà amorcé, de la réglementation en matière de location des logements classés F et G, considérés comme des « passoires thermiques » et dont la location sera progressivement interdite d’ici 2028.  D’ailleurs, à partir du 1er janvier 2022, toutes les annonces immobilières devront indiquer l’étiquette énergétique et climatique sans oublier les estimations des consommations d’énergie du logement.

 

Faut-il s’inquiéter de ce nouveau mode de classification ?

En effet, certains biens pourraient être amenés à changer de classe au regard de ce nouveau DPE. Interrogé sur le sujet, le ministère du Logement estime que ce sont environ 40 % de biens qui pourraient changer de classe énergétique, suite à cette réforme. Il tempère en précisant que cela devrait, sauf exception, varier d’une classe.  Aujourd’hui, la majorité du parc serait classée D.  Cette accélération semble répondre aux accords internationaux qui prévoient qu’en 2050, l’ensemble des logements devront être classés A ou B. Le processus engagé devrait donc se poursuivre.

 

A noter

L’article R.134-1 du Code de la construction et de l’habitation établit une liste, complétée par deux décrets de 2006 et 2008, de bâtiments non soumis à l’obligation du DPE.  On y trouve « les bâtiments agricoles pour lesquels la quantité d’énergie produite par le système de refroidissement, de chauffage et/ou de production d’eau chaude sanitaire est trop faible par rapport à l’activité économique générée – exemples : salles de détente ou de repos pour le personnel dans des bâtiments type ateliers, granges, laiteries... » Attention, un bien non soumis au DPE peut le devenir, la dispense de DPE est parfois provisoire.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Eure Agricole.

Les plus lus

Le lin dans l'Eure, c'est une culture au double sens du terme. Il existe un vrai engouement, voire une passion, pour la petite fleur bleue et c'est plus la solidarité que la concurrence qui anime les différents acteurs, qu'ils soient privés ou coopératifs.
Liniculture : permettre d'optimiser le matériel.
Jean-Louis Maurice (directeur de la Linière Ressault-Le Neubourg) et Pascal Allard (directeur du Cercle d'Echanges) ont topé dans…
Amaury Levesque (président de la FNSEA 27),  Jérôme Charpentier (président de Sevépi) et Simon Babre (préfet de l'Eure) ont réalisé le 6 août un tour de plaine pour faire le constat d'une moisson 2024 qui nécessite des mesures de soutien de la part de l'Etat.
Marc Fesneau accélère le calendrier de l'assurance récolte.
Face à une des pires moissons depuis 40 ans, le ministère de l'Agriculture a annoncé le 12 août plusieurs mesures de soutien…
FCO sérotype 3 : vaccinez pour protéger vos troupeaux !

La propagation du virus de la FCO sérotype 3 se poursuit et entraîne l’entrée en zone régulée de nombreux
élevages de la…

L'indice des fermages continue son ascension.
L'arrêté ministériel du 17 juillet 2024 a fixé la valeur de l'indice national des fermages pour 2024 à 122,55. Pour la…
Les conditions de réussite du désherbage sont meilleures en lin (application fin septembre-début octobre) grâce à des sols souvent plus frais au moment des applications. 
Désherbage du lin oléagineux : la lutte contre les graminées reste possible.
Pour la campagne 2024/2025, le programme de désherbage antigraminées évolue sur le lin oléagineux d'hiver à la suite du retrait d…
Le port de Rouen au service de la compétitivité du blé français

Le 4 juin dernier, l’antenne de Dieppe de la Chambre d’agriculture a organisé une soirée autour des filières agricoles du…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 175€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site l'Eure Agricole
Consultez le journal l'Eure Agricole au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal de l'Eure Agricole