Jacqueline Goujis oeuvre depuis 37 ans pour sa commune.
A l’approche des municipales, L’Eure Agricole et Rurale vous propose de découvrir, chaque semaine, le portrait
d’un agriculteur qui s’investit pour son territoire. Aujourd’hui, Jacqueline Goujis, maire de Bois-Azeray, petit village situé à
quelques kilomètres de Rugles, dans le sud de l’Eure.
Jacqueline Goujis a investi la vie municipale de son petit village de 170 habitants en 1983. « J’ai débuté en tant que conseillère. C’était à l’époque où l’on cherchait des agriculteurs pour représenter le village. Aujourd’hui, rien n’a changé, on en cherche encore ! C’est eux qui sont et font la ruralité ». En 1989, l’éleveuse de vaches laitières et vaches à viande – à la retraite depuis une dizaine d’années – est élue adjointe puis maire en 2008. « Au fil des années, j’ai pris goût aux tâches qui m’étaient incombées». En mars, cette femme qui « aime les gens » sera tête de liste lors des municipales mais seulement « pour former mon futur adjoint à la fonction de maire. Je vais me retirer pendant ce mandat » car à 72 ans, Jacqueline Goujis sait qu’elle doit passer la main.
RÉPONDRE AUX CITOYENS
« L’avantage d’être agriculteur pour un conseiller municipal est que l’on peut répondre aux interrogations des citoyens ». Jacqueline Goujis ne laisse pas passer les intox comme « agriculteur pollueur », « c’est à cause de mon voisin agriculteur que mon frère a un cancer », « les paysans puent ». « J’essaye de rétablir la vérité et apporter les meilleures réponses à mes concitoyens. En 37 ans, le regard sur le paysan a, malheureusement, changé. La faute aux médias qui en ont trop fait ! Aujourd’hui, beaucoup de choses sont ancrés dans les consciences. Et ce, à tort ». En presque quatre décennies à la tête de Bois-Azeray, la première magistrate a vu la côte de popularité des exploitants baisser.
PEU DE FINANCES
Jacqueline Goujis déplore le manque de finances dans sa commune et les difficultés à obtenir des subventions pour son église par exemple. « Nous avons entrepris la rénovation de tableaux et du retable de l’église mais nous peinons à obtenir des subventions pour mener à bien ce projet ». Durant son mandat, la maire a toutefois permis la mise aux normes de l’assainissement de la salle des fêtes et du logement communal. « Il reste des choses à faire dans l’église, sur le terrain de pétanque mais nous devons terminer les travaux en cours par manque de moyens ».