Jeunes bergers normands, en route vers le salon de l’agriculture
La finale normande des Ovinpiades s’est tenue le 31 janvier
à Rouge-Perriers chez Françoise Prévost.
Valentin Vigneron et Pierre Lefebvre, du Lycée agricole d’Yvetot (76), sont les gagnants de la finale régionale des Ovinpiades des jeunes bergers qui a eu lieu le 31 janvier à Rouge-Perriers. Ils iront en finale nationale à Paris, lors salon international de l’agriculture le 23 février. La compétition était rude sur l’exploitation de Françoise Prevost pour avoir l’honneur de représenter la région Normandie. Les 50 candidats venaient de six établissements. Ce concours organisé chaque année est une invitation pour les jeunes des lycées à découvrir le métier d’éleveur ovin, au travers de gestes concrets et d’échanges avec des éleveurs. Victime de son succès, il permet à des milliers d’élèves en France de manipuler des brebis et de seprojeter dans cette productionque souvent, ils connaissent peu.
DES ÉPREUVES PRATIQUESET THÉORIQUES
La finale normande est superviséepar un jury composé d’enseignants, d’éleveurs et de techniciens, à l’initiative des organisations professionnelles locales. Les candidats sont âgés de 16 à 24 ans et ils incarnent l’espoir de l’élevage ovin. Le concours est constitué de six épreuves pratiques : trier les brebis avec un smartphone, apprécier la santé d’une brebis, manipuler et évaluer l’état corporel, parer les onglons, évaluer l’état d’engraissement des agneaux, choisir un bélier qualifié. En plus, il y a deux épreuves théoriques : un quizz et une épreuve de reconnaissance des races. Ce challenge organisé par Interbev, l’enseignement agricole et le programme inn’ovin, a pour but de susciter des vocations ovines chez les jeunes. Au cours de la prochaine décennie, 61 % des éleveurs de brebis allaitantes partiront à la retraite. Pour assurer le renouvellement des générations et le maintien de la production, c’est 10 000 éleveurs qu’il faudrait installer. Grâce à cet évènement médiatique, la filière souligne les atouts de la production: une PAC favorable, un bon maintien des prix, unedemande en viande d’agneau supérieure à l’offre, un retour sur investissement plus rapide que dans d’autres filières.