La ferme euroise sous surveillance renforcée.
Chambre d'agriculture, FNSEA 27 et JA ont signé, vendredi dernier, une convention avec la Gendarmerie.
Objectif : faire circuler de façon ascendante et descendante l'information pour une meilleure efficacité
dans la lutte contre la malveillance que subissent les exploitations agricoles.
La convention signéeau printemps dernier avec le SDIS pour lutter contre les incendies a fait un petit. Vendredi dernier, à l'occasion de sa session, la Chambre d'agriculture, avec à ses côtés la FNSEA 27 et JA, ont paraphé avec la Gendarmerie Nationale un nouveau document.
Dans le viseur de ce nouveau dispositif qui se veut préventif : la lutte contre la malveillance agricole, versus atteinte à la personne ou au matériel. « Le maître mot : l'échange d'informations grâce à un maillage de proximité de part et d'autre », a insisté Amaury Levesque (présidentde la FNSEA 27).
Si le nombre de faits recensés (50 à date) est plutôt en baisse, cette préoccupation reste majeure avec par exemple des vols de carburant et de GPS (en filière organisée, direction les pays de l'est) très pénalisants financièrement mais aussi dans le fonctionnement au quotidien des exploitations. Le Colonel Emmanuel Gros invite donc chacun à faire remonter toute information susceptible d'intéresser la Gendarmerie même si aucune plainte n'a été déposée. « Il existe des référents dans tous les cantons pour échanger de façon ascendante ou descendante en direct et en temps réel ».
Les enquêtes sont parfois longues et leur aboutissement est parfois le résultat d'une masse d'information collectée et dans le temps et un large espace géographique. Autre volet du dispositif : « le diagnostic de sécurité pour rendre la tâche des délinquants plus difficile »,a complété le Colonel Gros.
Auparavant, élus et invités ont balayé l'actualité agricole. L'occasion pour Gilles Lievens (président de la CA 27) d'interpeller l'Etat « sur les conditions très compliquées pour les travaux d'automne. Des semis ne pourront pas se faire, des modifications d'assolement sont à prévoir ». Message reçu par l'administration qui a apporté des éléments de réponse sur d'autres dossiers comme le paiement PAC (3 300 dossiers soit 300 de moins que l'an dernier) ou le retournement des prairies soumis désormais à autorisation. Parallèlement, la ferme euroise doit s'attendre à des demandes de remise en herbe mais aucun chiffre départemental n'est encore disponible.