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La FNSEA à la rencontre de ses responsables en Normandie.

Secrétaire général adjoint de la FNSEA, Hervé Lapie, agriculteur dans la Marne, est venu à la rencontre des responsables des FDSEA de Normandie, jeudi dernier à Maltot (14). L’occasion d’échanger sur l’ensemble des dossiers qui constituent l’actualité agricole du moment.

Hervé Lapie, Secrétaire général adjoint de la FNSEA et agriculteur dans la Marne
Hervé Lapie, Secrétaire général adjoint de la FNSEA et agriculteur dans la Marne
© DR.

2022 sonne comme l’année de la mise en œuvre de la loi Egalim 2 qui consacre la construction du prix « en marche avant » dans les filières agricoles, en partant du coût de production. Cette mise en œuvre passe par la généralisation du contrat, lequel doit prévoir des volumes, des prix, un calendrier de livraison, une qualité et des modalités de révision du prix sur la durée du contrat. Toutes les filières ne sont pas au même stade d’avancement, mais le réseau FNSEA est au travail : « nous avons un gros travail de pédagogie à faire pour que les agriculteurs s’approprient la démarche et proposent un contrat à leur premier acheteur », a expliqué Hervé Lapie, proposant les services de la FNSEA et de ses associations spécialisées pour accompagner le réseau syndical dans ce travail. Face à l’ampleur de la tâche, il a encouragé les responsables présents : « après trente ans de LME (loi de modernisation de l’économie), le rapport de force est en train de changer », a-t-il souligné.

 

Valoriser l’origine

De même, il a rappelé que « l’origine France est un gage de qualité dans tous les pays étrangers, chaque pays essaie de valoriser l’origine locale de ses propres productions et nous avons du mal, nous, à valoriser les produits français sur notre propre territoire ». C’est pourquoi la loi Egalim2 prévoit un renforcement des obligations d’étiquetage de l’origine des produits, y compris en restauration collective et y compris pour les plats cuisinés.

Dans cette démarche, la FNSEA attend beaucoup des services de l’État pour faire appliquer les obligations d’information des consommateurs et des élus concernant l’approvisionnement des cantines collectives.

 

ZNT : on avance

Chargé d’une partie des dossiers environnementaux à la FNSEA, Hervé Lapie a fait le point sur les contraintes qui pèsent sur l’application des produits phytosanitaires. Les nouveaux textes concernant les zones de non-traitement (ZNT) sont parus. Le fondement des textes de 2019 n’est pas remis en cause : « les chartes départementales demeurent valables, avec les réductions de distance permises par les dispositifs spécifiques ». Seules demeurent une discussion sur les distances applicables aux produits classés CMR2, pour lesquels les firmes doivent déposer de nouvelles demandes d’autorisation fixant des distances propres à chaque produit, et la protection des lieux accueillant des travailleurs permanents, lieux qui devront être définis dans chaque département à l’occasion de la discussion sur les chartes. Enfin, les modalités d’information du public seront aussi à préciser dans les chartes. « A l’origine, la ministre Royal voulait des distances de 200 mètres », a rappelé Hervé Lapie, pour rendre compte du travail acharné mené par la FNSEA sur ce sujet.

 

Un travail de fous

Quant au plan « pollinisateurs », « là encore, nous sommes partis d’une interdiction de traitement en journée, voulue par la ministre Barbara Pompili, à des créneaux horaires autour de la tombée de la nuit et du lever du jour, en excluant certaines cultures non attractives pour les pollinisateurs », a indiqué Hervé Lapie. Sur ces sujets, si le travail syndical est obscur et pas toujours couronné du succès que l’on pourrait espérer, il n’en demeure pas moins fondamental pour préserver aux agriculteurs la capacité à faire leur métier. Et comme le dit Hervé Lapie : « c’est un travail de fous ! ».

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