La gendarmerie arrête les incendiaires des hangars à lin du Vexin.
Interview de Yannick CALVET, commandant de la compagnie de gendarmerie départementale des Andelys.
Pouvez vous revenir sur les incendies ?
Les incendies ont entrainé d’importants dégâts.Dans la nuit du 12 au 13 avril 2020, des incendies ont eu lieu dans plusieurs communes du Vexin. A Réquiecourt, un feu s’est déclaré au niveau du stockage de lins dans un hangar agricole. L’alerte a été donnée par un voisin à proximité du départ du feu. Environ 25 000 euros de lin ont été détruits par le feu ainsi que le bâtiment les abritant. Plusieurs remorques stationnées à l’intérieur ont été dégradées. La même nuit à Dangu, un incendie de ballots de foin se déclare et brûle 75 % du hangar et tout le foin contenu (400 ballots). Une presse à balles carrées est aussi détruite dans l’incendie. A Berthenonville, cette fois, un feu se déclare au niveau du stockage de lin dans un hangar agricole sans façade. L’alerte a été donnée par un voisin jouxtant le lieu de départ du feu. Environ 100 tonnes de lin ont été détruites par le feu ainsi que le bâtiment les abritant. Plusieurs remorques stationnées à proximité ont été dégradées.
Que s’est-il passé ensuite ?
Une mobilisation très rapide des forces de l’ordre et de la profession agricole. Je tiens à remercier le monde agricole pour son aide en matière de relais des informations de sensibilisation et de prévention que nous transmettons régulièrement. Ce travail en parfaite synergie a notamment porté ses fruits dans ce dossier judiciaire puisque les agriculteurs du secteur du Vexin ont travaillé en bonne intelligence avec mes militaires pour assurer une surveillance active des exploitations les plus sensibles. À la suite d’investigations menées par la brigade de recherche des Andelys et la brigade territoriale autonome de Vexin sur Epte, un individu a été placé en garde à vue. Mis face à ses contradictions, ce dernier, tout juste majeur, a reconnu les faits et a divulgué le nom d’un complice âgé de 19 ans qui, lui aussi placé en garde à vue, a avoué sa participation aux incendies. Leur mobile est flou. Pour l’heure, le préjudice est estimé à 220 000 euros. Les deux individus, originaire du secteur, seront placés en détention provisoire dans l’attente de leur jugement au mois de juin prochain. Interrogée par ailleurs, la profession agricole s’est félicitée de l’action rapide de la gendarmerie qui amené à l’interpellation des auteurs des incendies.