La Propriété Privée Rurale demande une meilleure écoute.
Le syndicat de l'Eure de la Propriété Privée Rurale a tenu son assemblée générale vendredi dernier à Burey. Son président, Damien Hyest, a balayé l'actualité en insistant sur une meilleure écoute, notamment de la part de l'administration régionale.
Le SDREA (Schéma directeur régional des exploitations agricoles) est en cours de révision. "Il s'est encore complexifié et je suis surpris de la manière dont les propriétaires sont considérés. Nous sommes face à un refus total de tout ce que nous avons proposé alors même que nous avons été modestes dans nos demandes". Le SDREA n'est donc pas un long fleuve tranquille pour la PPR (Propriété Privée Rurale) et son président, Damien Hyest de dénoncer "des attitudes inacceptables de certains administratifs régionaux". Entre autres points d'achoppement, la priorité qui serait donnée à l'AB (Agriculture Biologique) dans les périmètres de captage. "C'est ennuyeux" considèrent les propriétaires qui revendiquent le droit de choisir leur fermier. Autre point de vigilance, l'ouverture des propriétés "face à des ayatollahs de l'écologie et des réseaux bien connus qui considèrent que tout appartient à tout le monde. La machine avance". Cependant, à l'échelon local, Damien Hyest pondère son propos. "Dans l'Eure, la CDOA fonctionne plutôt bien. On a des agriculteurs raisonnables et une administration qui écoute ce que nous disons". De quoi réjouir François Landais. "La voix des propriétaires est bien portée et nous avons à cœur de l'entendre", a précisé le directeur de la DDTM qui va néanmoins faire remonter les éléments de crispation au niveau régional.
En marge de l'actualité immédiate, Pierre de Waziers a planché sur la valorisation du foncier notamment à travers des usages non agricoles (carrière, énergie). De 2 000 € de CA (chiffre d'affaires) à l'hectare pour une activité agricole de base (céréale, colza) à 100 000 € à l'autre bout de l'usage. "Des ordres de grandeurs qui n'ont rien à voir", a insisté le fondateur du bureau d'études EACM qui a livré quelques outils pour lutter en faveur d'une juste rétribution du foncier. Et de conclure en sagesse : "vous êtes propriétaires. N'oubliez jamais que vous avez une dette envers votre agriculture".