Le cru agricole 2023 : année charnière selon Simon Babre.
Nouvelle PAC 2023-2027, 3STR, réforme de la gestion des risques et du système assurantiel, CSP et régulation foncière ! Simon Babre, préfet de l’Eure, considère 2023 comme une année charnière pour la Ferme départementale.
L’agriculture est une des priorités du représentant de l’Etat dans l’Eure. Pour preuve, une conférence de presse spécialement dédiée aux nouveautés 2023 tant côté étable que cultures qui s’est tenue le 10 janvier dernier en présence de Gilles Lievens (président de la Chambre d’agriculture), Anne-Laure Marteau (secrétaire générale) et Fabrice Moulard (président de la FNSEA 27). Au côté de Simon Babre (préfet), François Landais (directeur de la DDTM), Dominique Etienne (directeur adjoint), Isabelle Vidalou (cheffe de service) et Romain Marchand (chef de l’unité aides directes et contrôles) pour une explication de texte en 4 temps. Au menu : la nouvelle PAC (Politique Agricole Commune 2023-2027), le système de Suivi des Surfaces en Temps Réel (3STR), la réforme de la gestion des risques et du système assurantiel et le CSP (Conseil Stratégique Phytosanitaire).
DES TRAINS A PRENDRE
Sur la PAC versus 23-27, Simon Babre en a rappelé les 3 enjeux : « favoriser le développement d’un secteur agricole innovant, résilient et diversifié garantissant la sécurité alimentaire ; renforcer la protection de l’environnement et l’action pour le climat afin de contribuer aux objectifs de l’UE (Union européenne) et enfin renforcer et consolider le tissu socio-économique des zones rurales ». En écho à cette feuille de route déclinée en préfecture, 4 réunions terrain qui se sont déroulées ces lundi et mardi à Guichainville, Les Andelys, Le Neubourg et Bernay co-organisées par la DDTM, la Chambre d’agriculture et la FNSEA 27. Un exercice pratique essentiel car « on entend encore beaucoup de questions sur le terrain. Il n’y a pas de solution unique, il faut prendre en compte tous les éléments », insiste Gilles Lievens. Un exercice stratégique peut-on ajouter avec pourquoi pas des trains à prendre. « Faire de la luzerne pour contribuer à l’autonomie protéique », suggère de son côté Fabrice Moulard. Autre sujet abordé, le 3STR qui concerne 3 300 déclarations PAC dans le département. « Intrusif » pour certain mais qui concrétise le droit à l’erreur répond l’administration. 2022 a été une année de test. En 2023, est concernée l’admissibilité des surfaces pour les aides couplées (hors écorégime et ICHN). En 2024 : toutes les aides. Du côté des représentants de la profession, on propose des évolutions qui pourraient contribuer à l’acceptabilité de l’outil comme s’affranchir des dates de semis ou de destructions des couverts végétaux qui sont purement administratives alors que c’est la météo qui commande. Au menu des nouveautés 2023 figure également la fin du régime des calamités. Si la profession salue « l’énergie développée par le Ministère », elle invite chacun « à une prise de conscience pour élargir le socle de cotisation » qui conditionne la pérennité du dispositif. Reste le CSP, un train qui n’arrivera sans doute pas à l’heure (lire ci-contre). La Chambre d’agriculture en a réalisé une cinquantaine, 150 autres sont dans les tuyaux. Quant à la régulation foncière (loi Sempastous) dont on attend la fixation du seuil d’agrandissement par le préfet de Région, à 1,5 fois : 40 dossiers dans le département seraient concernés. Réponse avant le 15 février.