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Législatives : 33 % de participation à l'oral agricole.

Si le premier tour des législatives a rendu son verdict, FNSEA 27 et JA 27 avaient invité, le 27 juin à la Maison des Agriculteurs, toutes les candidates et candidats de tous bords. Premier constat : 33 % de présents, 6 % d'excusés et 61 % de non-réponses.

Second constat, on peut penser que les questions agricoles n'intéressent guère les forces de gauche avec un zéro pointé. Le RN (Rassemblement National) était également absent mais Kévin Mauvieux et Timothée Houssin s'étaient excusés. Ce sont donc principalement les forces du centre droit qui ont répondu à l'appel du 27 juin. "La situation agricole est compliquée. La grogne des agriculteurs a été crescendo", a planté en guise de décor Amaury Levesque (président de la FNSEA 27). "Le contexte politique est instable et nous sommes en attentes de réponses vis-à-vis de nos préoccupations majeures." In fine, et même si leurs connaissances des problématiques agricoles diffèrent en fonction de leur vécu, les postulants ont affiché une vision partagée de l'agriculture qu'ils sont prêts à défendre. "Nous sommes tous des gens de bon sens", a fait entendre l'un d'eux.

Cette vision consensuelle, l'épaisseur de crayon en moins, c'est "le partage de la valeur ajoutée et le respect d'Egalim, ne pas importer de produits étrangers qui ne répondent pas aux standards de production nationaux, privilégier le local dans les cantines scolaires, lutter contre l'agri et le viande-bashing, mettre un terme au militantisme dans l'administration et l'éducation nationale..." Sur la question de l'eau, nul ne s'affiche contre les bassines. Un chemin pavé de bonnes intentions. "Il faut retrouver la confiance, que le politique reprenne la main. Je ne serai pas un député godillot qui appliquera sans discernement les consignes du parti", a-t-on pu entendre. Dont acte mais un : il faut déjà être élu. Deux : c'est une majorité qui dispose du pouvoir de décision à moins d'user de 49.3. Pas question évidemment pour le syndicalisme majoritaire, jeune et aîné, et les représentants des OPA (Organisation Professionnelle Agricole) de donner des consignes de vote.

une priorité nationale

"Nous voulions partager des convictions. Notre profession doit être respectée. L'agriculture doit devenir une grande priorité nationale, une arme de guerre mais surtout une arme de paix, quel que soit le parti politique au pouvoir," a proposé Amaury Levesque en guise de feuille de route avec l'aval de JA et des OPA. Y verra-t-on plus clair au soir du 7 juillet ? Majorité absolue ou majorité relative ? Avec quel homme à Matignon et rue de Varenne ? Et surtout pour quelle politique agricole ? Depuis l'hiver dernier et le début du "on marche sur la tête", la tension est effectivement allée crescendo aboutissant à quelques avancées législatives nationales et européennes. Certes, le PLOA (Projet de Loi d'Orientation Agricole) n'est pas totalement abouti mais son examen au Sénat constituait l'occasion d'apporter des points d'amélioration. Le pire ne serait-il pas de repartir à zéro après tant de semaines de tension mais aussi d'efforts de concertation ?

Autre écueil à éviter, le président de Chambres d'agriculture France, Sébastien Windsor, a indiqué que le gouvernement devait faire paraître les textes réglementaires relatifs aux élections des Chambres d'agriculture avant les législatives, au risque de problèmes juridiques. "Il faut au moins six mois de délai de prévenance", a-t-il indiqué, en vue d'un scrutin prévu le 31 janvier. L'affichage par les préfets des listes électorales révisées doit notamment être réalisé avant le 22 juillet.

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