Nicole Brout a retrouvé ses pinceaux à la retraite.
Depuis qu’elle est à la retraite, Nicole Brout, autrefois agricultrice à Grossœuvre (27), a le temps de s’adonner à sa passion qu’est la peinture.
Nicole Brout a toujours voulu peindre. L’agricultrice, aujourd’hui retraitée, y a pris goût de bonne heure. Elle commence à 11 ans, alors écolière à Damville (27), avec les cours du soir que lui payent ses parents. « J’ai toujours aimé décorer mes cahiers, et les matières à l’époque comprenaient beaucoup de dessin. » A 14 ans, en parallèle de l’école ménagère, elle travaille dans l’exploitation de ses parents. Elle fait alors un peu de peinture toute seule, mais parvient difficilement à faire tenir l’activité dans son emploi du temps, déjà bien rempli. Elle se marie en 1972 et rejoint son époux dans une ferme à Grossœuvre. « Jusqu’à ma retraite en 2009, avec la ferme et la vie familiale, je n’ai plus eu le temps de retoucher à un pinceau, confie-t-elle, mais j’y pensais toujours. » Régulièrement, Nicole Brout a visité des expositions et des galeries à Honfleur, Évreux, mais surtout à Giverny où les toiles impressionnistes la touchent particulièrement. « Paysages, fleurs et marines, c’est vraiment ce que j’adore. »
Le temps d’apprécier
Aujourd’hui, l’agricultrice retraitée pratique assidument sa passion. Au pinceau, au couteau ou à la main, elle élargit son champ de compétences au fur et à mesure. Il lui arrive de réaliser des expositions à Évreux ou à Prey (27), où elle prend des cours. Réflexe agricole, dès qu’elle conduit le long des champs, elle scrute les cultures et les paysages et ne peut s’empêcher d’en apprécier couleurs, nuances et dégradés. « J’adore les ciels mouvementés, avoue-t-elle, j’ai été servie cette année. » Ancienne linicultrice, la peintre utilise les toiles de lin pour leur qualité technique et apprécie la symbolique de cet usage.