Pousse de l'herbe et pâturage d'automne.
Cette semaine, la croissance de l'herbe s'élève à 15 kg MS/ha/jour, montrant une diminution de la pousse de l'herbe. Cet élément annonce, petit à petit, une fin de la saison de pâturage.
Réduction de la durée des jours, baisse des températures, météo plus humide, sont des facteurs qui ne donnent pas toujours bonne presse à l'herbe d'automne. En effet, on peut vite tendre vers une croissance 0 à cette période. Pourtant, l'herbe d'automne pâturée au bon moment présente une valeur alimentaire intéressante qui permet des économies de correcteurs azotés et de fourrages conservés.
Pour réussir ce pâturage d'automne, il est important d'évaluer la quantité d'herbe disponible et de favoriser l'ingestion de l'herbe pâturée. Les jours d'avance représentent le stock d'herbe disponible (SHD) le jour des mesures de hauteurs de l'herbe. Il traduit la disponibilité fourragère sur les parcelles pâturées par le troupeau. Cela peut se mesurer avec un herbomètre par exemple.
Avec la pluie de ces derniers jours, le pâturage est plus difficile à gérer. N'hésitez pas à sortir du circuit les parcelles peu portantes afin de les préserver. Prévoyez si possible une entrée et une sortie par paddock et ne négligez pas des chemins de qualité.
Pour pâturer, limitez les fourrages conservés distribués. La quantité de MS se situe autour de 18 à 20 kg MS/UGB. Le problème est plutôt lié à l'appétence puisque les vaches préfèrent l'herbe plus sèche. Les animaux qui pâturent peuvent être nourris au râtelier ou à l'auge en fonction de leurs besoins. Il faut l'ajuster afin de consommer le plus d'herbe possible. Les vaches sont capables de consommer 7 à 8 kg de MS de pâture en 3 à 4 heures si elles n'ont pas eu à volonté un fourrage complémentaire pendant la nuit. Pour vous aider, le calcul du stock d'herbe disponible est intéressant à faire afin d'évaluer la quantité d'herbe que vos animaux auront lorsqu'ils rentreront sur une nouvelle parcelle. Sinon, vous pouvez limiter le temps de sortie pour optimiser l'efficacité du pâturage. On peut réaliser un pâturage tournant comme au printemps. Cependant, pour améliorer les conditions de pâturage, les paddocks du printemps peuvent être divisés en 2 ou 3 afin de limiter le temps de présence.
Le nettoyage des parcelles, pourquoi ? Les prairies pousseront d'autant mieux si elles sont suffisamment rases en entrée d'hiver. Faire pâturer tout ce qui pousse favorisera le tallage pendant l'hiver et donnera de la lumière au trèfle. Opter pour une hauteur de sortie de 4 cm. Il est également important d'organiser le tour de pâturage afin que les dernières parcelles pâturées soient les dernières déprimées au printemps. Si possible, ne pas hésiter à faire un premier passage des animaux sur les jeunes semis suffisamment développés. Cela permettra de maîtriser les adventices annuelles et permettra l'accès de la lumière aux jeunes plantules. Viser un pH supérieur à 5,5 pour stimuler l'activité biologique du sol et sa fertilité. Cela améliore la productivité des prairies et la persistance des bonnes espèces. Cela permet également un bon fonctionnement des nodosités des légumineuses pour une meilleure restitution de l'azote à la prairie. Le chaulage se fait en période de repos végétatif, sur un sol portant et une herbe rase.