Aller au contenu principal

Régis Chopin : une partition d'engagements professionnels.

A l'issue de l'assemblée générale de la FNSEA 27 qui se tient ce jour au Neubourg, hommage sera rendu par Christiane Lambert (présidente de la FNSEA) à Régis Chopin (président de la FNSEA 27 de 2010 à 2017). Retour sur une partition d'engagements professionnels dont les dernières portées sont encore à composer. Régis prendra sa retraite en octobre prochain, mais se tient prêt, en homme orchestre, à assumer d'autres responsabilités.

« Mon père était un responsable engagé. Il considérait que tout agriculteur doit donner 10 % de son temps à la défense de son métier ».
« Mon père était un responsable engagé. Il considérait que tout agriculteur doit donner 10 % de son temps à la défense de son métier ».
© TG

« L'engagement, c'est essentiel pour la défense de notre métier et la construction des filières. Cela passe par l'innovation, c'est le chantier de la décennie », clame Régis Chopin évoquant « le numérique pour changer nos systèmes d'exploitation ». Et de conclure : « mais s'engager, ça ne se fait pas à 50 ans ».

 

Accompagner son fils dans un premier temps

Régis Chopin, céréalier à Guichainville, mais qui, jusque dans les années 1970, suivait son père le dimanche pour soigner les boeufs, rendra en octobre prochain les clés du tracteur à son fils. Il ne va pas cependant tourner la page du jour au lendemain. « Je vais prendre du temps pour accompagner Amaury dans un contexte de changement climatique, de certification, d'agriculture de précision avec la modulation intraparcellaire pour les produits phytosanitaires et même l'apport azoté. Autant de stratégies sur lesquelles on n'a pas le droit à l'erreur », est-il convaincu. Une fois le pied d'Amaury à l'étrier, Régis s'adonnera sans doute un peu plus souvent à la chasse (au petit gibier), mais le président de la FNSEA 27 de 2010 à 2017 ne s'interdit rien. Pourquoi pas un mandat local, si on a besoin de lui ? Les 7 années passées à la tête du syndicalisme l'ont aguerri. « J'y ai pris des coups, mais j'ai pris mon pied aussi, découvrant comment fonctionnait le rapport de force. J'ai vite compris que les parlementaires devaient être approchés. C'est pourquoi, à l'époque, j'ai institué un rendez-vous coutumier, deux fois pas an, avec eux pour expliquer et défendre nos positions ». Une bonne habitude qui perdure tout comme celle prise avec les autorités préfectorales.

 

Pas déterminé avant son installation

Le parcours agricole de Régis n'était pourtant pas inscrit dans le marbre, mais il voulait travailler dehors. Troisième d'une fratrie de 5 garçons, « nos parents voulaient que nous fassions des études avant tout, et qu'on les réussisse. Mon père ne m'a jamais obligé à monter sur un tracteur », se souvient-il. Bien sûr, il participait aux moissons « mais quand je me suis installé, je n'avais encore jamais labouré », avoue-t-il, rictus à la commissure des lèvres. Un frère médecin, un autre dans l'aéronautique, et un autre dernier chez Acome, une opportunité foncière va lier son destin à celui de son frère Bertrand. En 1979, le Gaec Chopin naît et remet en ordre de marche, « avec du glyphosate », une exploitation sans repreneur. Il va syndicalement emboîter le pas de son père à l'AGPB (Association Générale des Producteurs de Blé) en 1995. Il y retrouve avec grand plaisir Henri de Benoist (son président), Gérard Debaene (Eure), Jean-Pierre Langlois-Berthelot (Calvados) qui fut le conseiller technique de son père. S'il se passionne pour cette céréale dans un contexte d'émergence des marchés à terme, de taxes de coresponsabilité ou fiscales, il insiste : « l'AGPB s'est appelée jusqu'en 1946, année de création de la FNSEA, le fonds de solidarité des céréales et de l'élevage. Ce n'est qu'après qu'elle est devenue une AS (Association Spécialisée) de la FNSEA ». Mais de regretter : « en délaissant l'élevage, on s'appauvrit. La Ferme Eure a perdu en solidité et durabilité ». De cet engagement à l'AGPB, le lien s'est naturellement noué avec la FNSEA 27.

-------------------------------------------------------------------------------------------------------

Ses principaux engagements

- Entrée au conseil d'administration des JA 27, en 1982, puis membre du bureau en 1986.

- Adhésion au Céta de Saint-André en 1981, président de 1992 à 1996.

- Porteur du projet de recherche de l'eau  à la Chambre d'agriculture (Agir 27) en 1985.

- Création de l'association EAU VERTE, 2 campagnes de forages 1986,1987.

- Création d'un groupement d'employeurs en maçonnerie, menuiserie et couverture pour 20 exploitations.

- Entrée au comité de prêt de la caisse locale de Crédit Agricole de Saint-André de 1992 à 2000.

- Entrée au conseil d'administration du CERFRANCE Eure de 1992 à 2004, délégué au conseil d'administration départemental de 1998 à 2004.

- Entrée au conseil d'administration de la FDSEA de l'Eure en 1995, membre du bureau

- Entrée au conseil de l'AGPB la même année,
jusqu'aujourd'hui.

- Entrée au bureau du Groupement départemental
des CETA de l'Eure de 2000 à 2010.

- Entrée au conseil d'administration d'ARVALIS de 2005 à 2013.

- Membre de la Chambre d'Agriculture depuis 2001, membre du bureau depuis 2013.

- Délégué  au conseil d'administration de SENALIA (silos portuaires) de 2007 à 2019.

- Elu président de la FDSEA de L'Eure de 2010 à 2017, élu au conseil d'administration de la FNSEA de 2014 à 2017.

- Elu Chambre d'agriculture de l'Eure depuis 2013 et élu référent Cran à partir de 2019.

- Entrée au CESER de Normandie en 2019.

 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Eure Agricole.

Les plus lus

Le lin dans l'Eure, c'est une culture au double sens du terme. Il existe un vrai engouement, voire une passion, pour la petite fleur bleue et c'est plus la solidarité que la concurrence qui anime les différents acteurs, qu'ils soient privés ou coopératifs.
Liniculture : permettre d'optimiser le matériel.
Jean-Louis Maurice (directeur de la Linière Ressault-Le Neubourg) et Pascal Allard (directeur du Cercle d'Echanges) ont topé dans…
Amaury Levesque (président de la FNSEA 27),  Jérôme Charpentier (président de Sevépi) et Simon Babre (préfet de l'Eure) ont réalisé le 6 août un tour de plaine pour faire le constat d'une moisson 2024 qui nécessite des mesures de soutien de la part de l'Etat.
Marc Fesneau accélère le calendrier de l'assurance récolte.
Face à une des pires moissons depuis 40 ans, le ministère de l'Agriculture a annoncé le 12 août plusieurs mesures de soutien…
FCO sérotype 3 : vaccinez pour protéger vos troupeaux !

La propagation du virus de la FCO sérotype 3 se poursuit et entraîne l’entrée en zone régulée de nombreux
élevages de la…

L'indice des fermages continue son ascension.
L'arrêté ministériel du 17 juillet 2024 a fixé la valeur de l'indice national des fermages pour 2024 à 122,55. Pour la…
Les conditions de réussite du désherbage sont meilleures en lin (application fin septembre-début octobre) grâce à des sols souvent plus frais au moment des applications. 
Désherbage du lin oléagineux : la lutte contre les graminées reste possible.
Pour la campagne 2024/2025, le programme de désherbage antigraminées évolue sur le lin oléagineux d'hiver à la suite du retrait d…
Le port de Rouen au service de la compétitivité du blé français

Le 4 juin dernier, l’antenne de Dieppe de la Chambre d’agriculture a organisé une soirée autour des filières agricoles du…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 175€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site l'Eure Agricole
Consultez le journal l'Eure Agricole au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal de l'Eure Agricole