Un séchoir autonome en énergie installé chez deux éleveurs.
Lors d’une visite officielle, mardi 20 septembre, Ingrid et Stanislas Delabasle, éleveurs à Montreuil-la-Cambe (Orne) ont présenté leur nouvelle acquisition, subventionnée par le Feader : un séchoir autonome en énergie, à l’aide de panneaux thermo photovoltaïques.
« Notre but était de passer sans aliments fermentés. » Objectif réussi pour Ingrid et Stanislas Delabasle, installés en Gaec dans la commune de Montreuil-la-Cambe (Orne). Depuis le mois de mai, ils sont les heureux propriétaires d’un séchoir, subventionné par le Fonds européen agricole pour le développement rural (Feader) à hauteur de 120 000 €. Le montant total du projet s’élève à 940 000 €. A l’occasion de l’inauguration du séchoir, mardi 20 septembre, Brigitte Choquet, conseillère régionale ; Nathalie Goulet, sénatrice et Frédéric Godet, conseiller départemental, ont effectué une visite du séchoir. « Il est important de soutenir ces projets, qui améliorent le système de production et réduisent les coûts », considère Frédéric Godet.
LE SECHOIR DE JONO
Eleveurs de 140 vaches Normandes, Ingrid et Stanislas ont investi dans un système de séchage autonome en énergies. « Passer en aliment non fermentés limite les risques de contamination du lait cru et le foin est de meilleure qualité », rapelle Stanislas. Son système ? Le séchoir de Jono, qui comporte, sur cette exploitation, cinq ventilateurs, connectés à des panneaux thermo photovoltaïques, installés sur le toit du bâtiment en bois. Ils alimentent en air chaud les cinq gaines recouvertes d’un caillebotis en béton, sur lesquelles reposent les bottes de foin. Les panneaux solaires hybrides présentent une productivité thermique élevée qui optimise son rendement électrique. « Le bâtiment est polyvalent, il nous permet aussi de sécher du maïs grain. »
UN SECHAGE DE 50 H EN MOYENNE
Pour la première année - les travaux ont été terminé pile-poil pour les foins - les éleveurs ont fauché et séché 120 ha en dix jours. Sur chaque ligne de séchage, 50 balles de foin carrées ont été déposées, soit 250 balles de foin. « Les bottes demandent en moyenne 50 heures de ventilation », précise Stanislas.
Sur les 278 ha exploités, on compte 20 ha de triticale et 14 ha de maïs cette année. Le reste est en prairie. Le lait produit est valorisé par la fromagerie Graindorge pour la fabrication des trois fromages normands : AOP livarot, camembert de Normandie et pont-l’évêque.