Aller au contenu principal

Une météo toujours gênante pour le pâturage.

La douceur s'installe, mais la situation très hétérogène sur l'ensemble du territoire normand oblige à s'adapter en fonction du contexte. Les études conduites sur l'évolution des stades phénologiques des prairies ont produit les repères pour situer les différentes phases d'une campagne de pâturage par rapport aux sommes de températures. Ces repères deviennent indispensables quand le changement climatique nous empêche de nous fier aux dates habituelles.

Des situations très contrastées

Dans le tableau 1, nous proposons les valeurs de sommes de températures relevées dans quatre stations météo normandes. Ces données nous montrent un écart d'environ 80 °C j (une semaine d'avance si on prend une température moyenne de 10 °C) entre le Cotentin et le Pays de Bray. Si la mise à l'herbe n'a pas pu encore avoir lieu dans la zone Est de la Normandie, la perte de qualité pourrait être plus limitée que dans la zone Nord-ouest, là où normalement, compte tenu des sommes de température, on pourrait déjà être en fin de transition alimentaire voire en fin de pâturage des prairies destinées à la fauche. Ces écarts se répercutent sur les mesures et sur les croissances observées dans les fermes du réseau de l'observatoire de croissance de l'herbe. À Morville, dans le Cotentin, la hauteur d'herbe moyenne est désormais de 9 cm, avec une hauteur minimale de 5,5 cm et maximale de 10,5. À Saint-Marcouf, le pâturage est commencé cette semaine. La hauteur moyenne est de 10,1 cm et les parcelles les plus hautes sont déjà à 12,3 cm. Dans ces conditions, il devient important de trouver le bon compromis entre les dommages causés par le piétinement et ceux causés par un démarrage de pâturage trop tardif. La balance va donner priorité à la sortie des vaches là où les surfaces disponibles sont plus abondantes et les possibilités de rattrapage via la diminution de la ration pas suffisantes à limiter les fauches ou le gaspillage. Au contraire, à l'extrême Est de la région, à la ferme du lycée agricole de Brémontier Merval, les vaches sont dehors depuis la mi-février. L'herbe est en moyenne à 5,5 cm et la croissance reste faible.

Favoriser l'ingestion

L'herbe pâturée au bon stade garantit une alimentation de bonne qualité, encore faut-il qu'elle soit consommée dans la bonne quantité. Les études menées au Haras du Pin montrent que pour maximiser l'ingestion, il faut maîtriser à la fois les hauteurs d'entrée et celles de sortie, comme le montre le tableau 2. Il faut donc trouver le bon compromis entre favoriser l'ingestion et limiter le gaspillage. La croissance moyenne sur les fermes recensées est de 11 kg MS/ha/j, inférieure à celle des deux dernières années pour la même période.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Eure Agricole.

Les plus lus

Il nous a quittés

Notre confrère FRANÇOIS CARBONELL, ancien rédacteur en chef et directeur délégué de l'Eure Agricole de 1989 à 2020, nous a…

Dicotylédones émergentes sur pois d'hiver.
Stratégie de désherbage des protéagineux d'hiver.
A l'approche des semis des pois et féveroles d'hiver, la préparation de sa stratégie de désherbage doit se réfléchir en…
Toujours moins de bovins en Normandie.
L'observatoire annuel 2023 de l'élevage bovin en Normandie vient de paraître. 
Plus de 80 intersections sur la D 613 entre Évreux et Lisieux. Des lieux hautement accidentogènes que le Département sécurise depuis 2021 par des mesures autres que la limitation de vitesse à 90 km/h.
Le 27 repasse au 90 sur 4 197 km de routes.
Après avoir décéléré, le Département rétropédale en repassant les quelques 4 200 km de routes départementales aux 90 km/h au lieu…
L'édition 2024 du SIAL Paris sera un millésime particulier car le salon fête ses 60 ans !
Le SIAL toujours à la pointe de l'innovation.
Le Salon international de l'Alimentation (SIAL) va fêter cette année son 60e anniversaire. L'occasion pour ses organisateurs…
Dès l'été 2025, Enedis facturera des frais de relève aux foyers non équipés d'un compteur connecté Linky.
Les résistants au compteur Linky.
Refuser l'installation d'un compteur Linky n'est pas illégale mais devient désormais un choix couteux.
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 175€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site l'Eure Agricole
Consultez le journal l'Eure Agricole au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal de l'Eure Agricole