Après la tornade de samedi à Criquebeuf-sur-Seine : les maraichers paient un très lourd tribut.
Après un coup de vent et de pluie (mêlée de grêle) de folie samedi 4 juin du côté de Criquebeuf-sur-Seine et Martot, Jérôme Filippini (préfet de l’Eure) et Nicolas Lebas (sous-préfet de Les Andelys) sont venus mardi sur le terrain pour un premier état des lieux. « Nous venons en mode commando pour vous aider. Il faut être le plus réactif possible », s’est voulu rassurant le représentant de l’Etat.
« Les cultures sont détruites mais aussi certains outils. Il faut identifier tous les problèmes qui se posent pour se mettre en mode commando ». Accompagné par la DDTM et en présence des représentants de la FNSEA 27, JA 27 et Chambre d’agriculture, Jérôme Filippini est venu prendre le pouls de maraichers désemparés après un épisode climatique hors normes. « En 15minutes, j’ai tout perdu, mes cultures et mes serres que j’ai montées il y a 2 ans. L’an dernier, on avait déjà tout perdu, c’est dur. Je ne dors plus la nuit », commente l’un d’eux qui n’a plus rien a proposer aux consommateurs qu’il fournit sur divers marchés locaux . Une situation d’autant plus dramatique que l’assurance n’est pas la règle dans ce secteur d’activité et que les cultures d’hiver n’ont pas dégagé la trésorerie escomptée. «Il nous faut deux mois pour se remettre en route. On a besoin d’oxygène tout de suite ».
BESOIN D’OXYGENE TOUT DE SUITE
« Il va y avoir des réponses exceptionnelles à des situations exceptionnelles », a précisé Jérôme Filippini mais le premier chantier est d’établir un état des lieux le plus exhaustif possible. Combien de maraichers impactés avec quel taux de perte ? Le syndicalisme agricole local à déjà démarré ce travail de recensement. « Ensuite, il faudra se mettre autour de la table pour trouver des solutions », poursuit Fabrice Moulard, président de la FNSEA 27. On a évoqué, mardi dernier à Martot, l’exonération de la TFNB (Taxe sur le Foncier Non Bâti) mais cela ne suffira pas. Assurances, banques, MSA (...), la profession agricole appelle à un mouvement de solidarité générale. Si les maraichers se sont trouvés dans l’œil du cyclone, en périphérie, d’autres dégâts ont également été constatés comme en céréale, lin ou bien encore maïs. Des chevaux, pris dans un mouvement de panique, ont été blessés. Ce bout de ferme départementale a besoin de panser ses plaies au plus vite. L’administration et le syndicalisme agricole sont à pied d’œuvre. Et si le consommateur par son acte d’achat ou en donnant un coup de main à la reconstruction, venait aussi à la rescousse d’un circuit court ?