Assemblée générale de l’AGPL : « le lin, fibre d’avenir ».
En France, en 2022, ce sont près de 127 000 ha de lin cultivés pour 145 000 ha en Europe. La Normandie reste première région productrice dont plus de 25 000 ha pour notre département de l’Eure (source PAC via DRAAF).
Mercredi 14 juin, dans la Somme, s’est déroulée l’assemblée générale de l’AGPL.
« Le lin, fibre d’avenir : une filière en croissance et des enjeux majeurs pour la production. » Tel était le thème à l’ordre du jour de l’organisation de référence des liniculteurs. Le président a commencé par rappeler les différentes missions de l’Association Générale des Producteurs de Lin. Elle défend et représente les liniculteurs dans de multiples instances françaises et européennes ; mène une veille constante sur le matériel, les investissements, les coûts de production, contribue à l’amélioration des conditions de culture en apportant son soutien financier aux projets de R&D portés par Arvalis. Proche des agriculteurs, elle propose un accompagnement en offrant à ses adhérents un suivi de terrain. Elle relaye, en temps réel, les sujets d’actualité qui concernent les liniculteurs. Et enfin, la promotion du lin auprès du grand public et des distributeurs.
Puis, retour sur ces dix dernières années de l’AGPL et de la filière lin. Le premier maillon de cette filière très dynamique est l’agriculteur qui doit produire mieux et plus ; tout en devant trouver des solutions face au changement climatique. Dans une période économique complexe, Vincent Courteaud, responsable des affaires techniques et règlementaires nous précise : « dans le contexte actuel d’inflation des prix, la sobriété de l’itinéraire technique de cette culture en fait un atout en étant 3 à 6 fois moins impactée que le blé ou le colza ».
En amont, il y a de grands enjeux sur la qualité du lin. Le président nous fait part également de l’autre grand sujet sur lequel l’AGPL doit être présent, celui de la décarbonation.
Les collaborateurs Laurence Corteggiani et Vincent Courteaud, véritables piliers de l’association, nous décrivent leur travail et leur ambition pour la filière. Afin de répondre aux enjeux de qualité de cette production, et particulièrement à la problématique de poussières au teillage, des formations ont été créées pour la bonne utilisation des machines de récolte du lin. « Mon objectif est de vous convaincre de l’importance de cette formation », nous précise Laurence Corteggiani.
La présentation du marché final de cette production exposée par Marie-Emmanuelle Belzung, déléguée générale Alliance for European Flax-Linen & Hemp (ex CELC), a permis de mieux appréhender l’ensemble de la filière avec des exemples concrets de la valorisation du lin sur le marché de la mode, linge de maison et décoration. Marginale dans l’univers des fibres textiles (le lin représente 0,5 % des fibres textiles), son potentiel de croissance apparaît donc encore très fort.
Dernier acte avec différents acteurs du lin, la table ronde a permis de mettre en lumière l’importance de la traçabilité et de la certification (european Flax) pour répondre aux attentes des marques et des consommateurs.