Au comice d’Ecos : la gente bovine se rebiffe.
Grand succès populaire ce week-end pour le comice d’Ecos. La gente bovine, lait et viande, a fait une démonstration de force avec des concours de qualité.
Eleveurs, céréaliers et consommateurs sont venus soutenir une filière décriée en dépit du bon sens paysan.
« Que la France arrête de jouer contre son camp, cela crée de l’exaspération dans les campagnes ! » Alexandre Rassaërt (président de l’Eure) a battu samedi le tarmac du comice d’Ecos. « Ma présence, c’est pour marquer mon soutien à la sphère agricole à un moment où certains affichent une vision biaisée de l’écologie alors que les agriculteurs consentent beaucoup d’efforts au profit de la transition ». Et d’insister : « je ne crois pas à la décroissance ». Présent également, Thimotée Houssin. « La Cour des comptes est déconnectée de la réalité surtout sur ces questions d’écologie. L’élevage est attaqué alors que ce comice d’Ecos met en lumière la qualité de la viande produite localement, valorisable en circuit court et donc respectueuse de l’environnement. La position de la Cour des comptes nous obligerait à importer de la viande du bout du monde, ce serait un non-sens », dénonce le député de la 5e circonscription. Le président de la FNSafer est venu également défendre le bout de gras. « Il n’est pas du ressort de la Cour des comptes de faire de la politique et il s’agit là d’une vraie position politique non argumentée, ni scientifiquement ni agronomiquement. Cela signifierait qu’ici, dans ce contexte du comice d’Ecos, les zones de vallées valorisées par l’élevage seraient abandonnées. De toute façon, le consommateur continuera à manger de la viande. Si on ne la produit pas en France, on l’importera d’ailleurs, ce qui rend cette position d’autant plus surprenante », déplore Emmanuel Hyest.