Aux 17e Ovinpiades, des jeunes Normands et dynamiques.
La finale régionale des Ovinpiades s’est jouée à Longvillers (14), mardi 18 janvier. Deux jeunes, sur la trentaine de participants, ont gagné leur ticket pour l’épreuve nationale qui se déroule au Salon de l’agriculture, à Paris, samedi 26 février.
finale nationale du Salon de l’agriculture.
Ils sont 27 participants, de la 2de au BTS, mardi 18 janvier, à la 17e finale régionale des Ovinpiades des jeunes bergers. Les épreuves se déroulent chez Grégoire de Mathan, éleveur de brebis, à Longvillers. Les jeunes viennent des lycées et du CFA d’Yvetot (76), du lycée de la Baie du Mont-Saint-Michel (50) et du lycée de Brémontier-Merval (76).
Les noms restent
Ils « s’inscrivent sur la base du volontariat », précise Charles Pillet, animateur Innovin (Interbev) pour la Normandie et les Hauts-de-France et professeur à Yvetot. Ils s’affrontent au cours de cinq épreuves (quatre pratiques et une théorique) : « la note d’état corporel ; le tri des brebis ; le parage ; l’état de santé et un quiz sur la carte génétique et la filière ». Les deux meilleurs se qualifient pour la finale nationale qui se joue au Salon international de l’agriculture, à Paris, samedi 26 février. « Les jeunes font des rencontres. Le milieu agricole est un petit monde, celui de l’élevage aussi et celui de l’élevage ovin encore plus. Les noms restent. » En clair, participer aux Ovinpiades est une bonne carte de visite.
Promouvoir la filière
« L’objectif final est de faire la promotion de la filière, qui recrute massivement », poursuit Charles Pillet. Il chiffre le cheptel normand à 65 000 brebis. L’animateur de la filière ovine chez Interbev estime qu’un départ à la retraite est remplacé par une installation, mais « par des profils différents. L’élevage de brebis est soit une activité complémentaire, soit reprise par des néoruraux sur une plus petite surface ». Selon la définition de la PAC, un éleveur est professionnel - et éligibles aux aides - à partir de 50 brebis. « Près de 60 % des éleveurs normands sont des amateurs », dit-il sans critique. Il décrit une filière « moderne », « loin de l’image de la cabane ».
Débouchés sécurisés
« Quatre agneaux sur dix sont produits en France. La demande ne faiblit pas, alors que l’offre, elle, diminue », regrette Charles Pillet.
Yohann Levray, enseignant à Saint-Hilaire-du-Harcouët, complète : « les opportunités d’installation sont intéressantes, avec des débouchés sécurisés à des prix convenables ». Il établit la consommation d’agneau en France à « 3,5kg/personne/an. Contre 35 kg pour le porc. Nous devons refaire de l’agneau une viande de consommation et non une viande d’exception ».