Betteraves à sucre : plan d’indemnisation.
Depuis le 8 mars 12 h et jusqu’au 16 avril 2021 12 h ; le dispositif d’indemnisation des pertes subies à cause de la jaunisse de la betterave est ouvert sur le site de FranceAgrimer.
« Ce mécanisme d’indemnisation annoncé par le ministre de l’Agriculture en août 2020, faisait partie du plan de soutien aux betteraviers dans le cadre des pertes de rendement 2020 significatives ayant pour origine la jaunisse virale de la betterave », précise Alexandre Quillet, président de la CGB Eure. Le syndicat des betteraviers, la CGB, a veillé à ce que ce plan d’indemnisation puisse répondre aux fortes pertes financières des planteurs de betteraves.
Les modalités du dispositif d’indemnisation sont les suivantes :
• Calcul des pertes établi sur la base du rendement des 3 meilleures années sur les 5 dernières (2015-2019). Les planteurs de betteraves ont reçu de leurs sucreries ce document.
• Prix d’indemnisation : 26 Ä/tonne la tonne de betterave à 16°.
• Franchise : 30 % pour les planteurs assurés climatiques et 35 % pour les non assurés.
• Déduction du montant potentiellement indemnisable des indemnisations perçues au titre de l’assurance climatique pour les planteurs assurés.
• Indemnités (hors assurance récolte) soumises aux règles des minimis (plafonnement à 20 000 Ä sur 3 ans).
• Le montant plancher d’indemnisation : 100 Ä (au lieu de 500 Ä envisagés initialement).
« Cette indemnisation permettra de répondre pour partie aux plus fortes pertes des rendements 2020 sur nos exploitations betteravières (une exploitation betteravière sur deux sur la zone d’appro de la sucrerie d’Etrepagny) ; mais ne répond pas en totalité à nos attentes notamment en termes de franchises, considérées trop élevées et en termes de cloisonnement dans des règles de minimis », ajoute le directeur du syndicat betteravier Benoît Carton. Il ajoute : « chaque planteur de betteraves peut vérifier son éligibilité à ce plan d’indemnisation à l’aide du simulateur mis en ligne sur le site de FranceAgrimer ou encore peut être envoyé par la CGB Eure ».
Le président de la CGB Eure rappelle que ce plan d’indemnisation évalué néanmoins à une enveloppe de 80 millions d’euros, fait partie d’un maillon sur les trois développés dans le plan de soutien à la filière betterave-sucre : Plan d’indemnisation pour les pertes de rendements 2020, texte de dérogation pour l’utilisation des NNI en traitements de semences sur 3 ans, et la mise en place d’un plan national de recherches et d’innovations (PNRI), « c’est bien sur ce dernier point que tous les acteurs de la filière avec l’ITB en tête de file avec l’INRAe, s’investissent au sein du PNRI afin de trouver des alternatives efficaces et viables économiquement pour sortir des néonicotinoïdes en 2024 », conclut le président de la CGB Eure.