Class'Eure végétal : inauguration teintée de regrets avec le maire d'Evreux.
Lundi 21 juin, à Evreux, JA 27 a inauguré la plateforme végétale en compagnie des représentants de l'agglomération d'Evreux Porte de Normandie. Guy Lefrand, son président, a «regretté les regrets» des agriculteurs concernant la conduite de la plateforme sans intrants.
JA 27 a officiellement inauguré sa plateforme végétale située à Guichainville, dans l'agglomération d'Evreux Porte de Normandie, lundi 21 juin. Plusieurs représentants de la communauté d'agglomération, dont son président, Guy Lefrand, et aussi des membres de la FNSEA 27 et de la Chambre d'agriculture, Victor Delavoipierre, président de JA 27 étaient présents pour contempler les résultats. Le projet a débuté suite au classement de la parcelle comme constructible par le PLUi. La Covid-19 a ensuite retardé le commencement des travaux. En attendant, Evreux Porte de Normandie a mis la parcelle à disposition de JA 27. Une partie a servi à réaliser un classeur végétal, composé de 20 micro-parcelles de cultures différentes. L'objectif est d'accueillir un public non agricole, notamment des groupes scolaires d'Evreux, afin de leur présenter le métier de cultivateur et la diversité des productions du département de l'Eure. En tout, près de 450 élèves s'y rendront. A côté, 8 ha d'orge de brasserie et 26 ha de maïs ont été semés. La récolte sera vendue au profit du Secours populaire et de l'Atex.
Débat phyto
La communauté d'agglomération a imposé que les cultures soient conduites sans utilisation de produits phytosanitaires. Ce que Victor Delavoipierre, co-président de JA 27 a présenté comme cause de regrets dans son discours inaugural. Les rendements des cultures solidaires ont été diminués et de nombreuses micro-parcelles du classeur végétal se sont retrouvées infestées. Le président de l'agglomération, Guy Lefrand, après avoir félicité les membres de JA 27 pour leur travail, a ensuite fait part de ses « regrets de regrets ». Devant les résultats peu reluisants de la féverole ou du lin par exemple, Christophe Chopin, secrétaire général de JA 27 a répondu : « on nous dit que le bio c'est l'avenir, je pense que c'est une partie de l'avenir. Un produit sain n'est pas forcément un produit sans phyto ».