Colza 2022-23 : évaluer la structure du sol pour décider le travail du sol à réaliser.
Pour obtenir un colza robuste, tout démarre avec la gestion de l’interculture et la préparation du lit de semences. En effet, ceci permettra d’obtenir un colza en mesure de supporter la pression des bio agresseurs, insectes d’automne en particulier, les aléas climatiques et que le potentiel s’exprime.
OBJECTIFS
- Obtenir un sol meuble, sans zone de tassement sur au moins 15 cm centimètres et être prêt à semer début août.
- Obtenir un lit de semence avec en surface un mélange de terre fine et petites mottes pour assurer des conditions optimales de germination en limitant les risques de battance.
- Maintenir au maximum l’humidité du sol.
LE TEST BECHE : OUTIL DE DIAGNOSTIC
Le test bêche est un outil de diagnostic pour décider le type de travail du sol à réaliser selon la structure du sol. La période idéale pour le réaliser est avant la récolte du précédent. Cependant, si vous n’avez pas pu réaliser le test avant, les précipitations de ces derniers jours peuvent avoir réhumecté les sols et permis les observations et les diagnostics de la structure du sol après les récoltes d’orge d’hiver ou avant celles de blé tendre.
Son objectif est de repérer d’éventuels accidents structuraux et leur profondeur dans des zones représentatives de la parcelle.
1 • Pour réaliser le test bêche, la première étape est de prélever un bloc de terre puis d’observer l’état général de ce dernier et de noter la profondeur à laquelle des différences sont observées :
- s’il se tient en un seul bloc continu sans présence de terre fine c’est souvent synonyme d’un compactage sévère avec porosité réduite, à confirmer lors de la deuxième étape,
- si le bloc se désagrège en grosses mottes, c’est un signe possible de compactage déjà fragmenté par un travail du sol,
- si le bloc ne se tient pas sur la bêche et se désagrège en petites mottes avec beaucoup de terre fine, c’est que le sol n’est pas compacté.
2 • La deuxième étape permet de préciser le diagnostic. Elle consiste à observer la structure interne des mottes prélevées. Ces mottes peuvent être de trois types : tassées, fissurées ou non tassées. (Lire tableau)
LA PRISE DE DECISION PAR TYPE DE SOL
La prise de décision (choix des outils, nombre de passages, etc.) doit ensuite tenir compte du type de sol et des autres problématiques à gérer par le travail du sol (résidus du précédent, bioagresseurs).
En fonction de ces critères, plusieurs choix peuvent être pris en suivant les arbres de décisions ci-dessous (à gauche pour les sols à comportement argileux, à droite pour les autres types de sols).
Si les conditions d’humidité du sol sont devenues favorables (absence de formation de mottes sèches grossières après le passage des outils), ne pas hésiter à réaliser le travail de sol au plus près de la récolte.