Des Eurois en lice pour le concours miss et mister France agricole.
Tout le monde connaît l’élection de miss France. Ce symbole de l’élégance française légèrement vieille France où les mensurations des demoiselles passent avant le reste, mais avez-vous eu vent de l’élection de miss et mister France agricole ? Cette élection où les seuls êtres humains à poser devant l’objectif à poil sont les animaux des agriculteurs ?
Ce samedi 19 décembre seront dévoilés les résultats de l’élection miss et mister France agricole. Ce concours amical, organisé par Terre-net sur le réseau social Facebook, a pour vocation de « promouvoir les femmes et les hommes dans le milieu agricole », et « montrer une image positive et souriante de notre profession ». Apprentis, étudiants, salariés, exploitants-gérants, viticulteurs, éleveurs de bovins, fromagers, éleveurs porcins… les profils des quelques 280 candidats sont riches et variés. En Normandie,19 femmes se sont présentés et 11 hommes. Quatre jeunes représentent l’Eure.
« LES FEMMES ONT LEUR PLACE DANS L’AGRICULTURE »
Lise Villez a 19 ans et vit près d’Evreux. « Après avoir obtenu un baccalauréat STAV (Sciences et Technologies de l’agronomie et du Vivant) au lycée Edouard de Chambray, j’ai intégré, cette année, le BTS ACSE (Analyse et Conduite des Systèmes d’Exploitation) du lycée Auguste Loutreuil à Sées dans l’Orne ». La jeune femme est passionnée par les animaux depuis sa tendre enfance. « J’ai grandi dans le milieu agricole. Mon père est éleveur de cochons bio. Plus tard, je souhaite reprendre l’exploitation familiale ».
Lise Villez s’est présentée à l’élection Miss et Mister France Agricole « pour montrer que l’agriculture n’est pas seulement pour les hommes. Les femmes y ont, aussi, leur place ». Engagée, l’étudiante s’est engagée dans le concours car à ses yeux le monde agricole est « oublié de certains. Il faut que l’agriculture soit davantage considérée au sein de notre société et que les revenus soit plus justes. En effet, trop d’exploitants sont en faillite et sont endettés ». A terme, Lise Villez rêve d’une agriculture française avec une meilleurere présentation et plus de femmes. Théo Lemonnier a, également,19 ans. « J’ai intégré, cette année, le BTS ACSE du lycée Auguste Loutreuil à Sées après un baccalauréat scientifique au lycée Edouard de Chambray ».
L’étudiant a découvert l’élection par hasard et en a parlé à Lise Villez, son amie. « Nous nous sommes, donc, inscrit ensemble. Je souhaite défendre les valeurs des agriculteurs et faire connaître ce métier ». Théo Lemonnier désire honorer son département et représenter au mieux les agriculteurs de son canton. Le jeune homme, investi dans le syndicat des Jeunes Agriculteurs, a pour ambition de partir à l’étranger, « au Canada afin de découvrir de nouvelles façons de travailler en agriculture ». Après ses études, il compte s’installer sur le Gaec polyculture-élevage de La Barre-en-Ouche dans lequel son père est associé. « Je souhaite produire durablement tout en étant à la pointe de la technologie ».
Jean-Baptiste De Wever a 20 ans. « J’ai fait un baccalauréat professionnel CGEA (Conduite et Gestion de l’Entreprise Agricole) à Tourville-sur-Pont-Audemer et un Certificat de Spécialisation Transformation et production fermière à Saint-Lô en alternance dans une fromagerie du Mêle-sur-Sarthe ».
Originaire de Breteuil-sur-Iton, le jeune homme travaille désormais à mi-temps dans la fromagerie qui l’a formé pendant son CS etdans l’exploitation familiale. « Je suis passionné par l’agriculture depuis tout petit grâce à l’exploitation de mes parents et de mes grands-parents. Dans notre ferme, nous avons des céréales, des vaches laitières, des vaches allaitantes, des taurillons. Nous transformons un tiers de notre production laitière en lait, crème, beurre, yaourts… Nous faisons,également, des volailles, des poules pondeuses etc ». A terme, le fromager désire reprendre l’exploitation avec son frère et « continuer à transmette ce savoir-faire unique que nous avons dans la famille depuis trois générations ».
Jean-Baptiste De Wever participe à cette élection « pour montrer que notre métier n’est pas un métier facile. Nous y passons énormément de temps. J’espère que ce concours incitera les Françaises et les Français à manger local ».
« LES JOURNÉES NE SE RESSEMBLENT PAS »
Natacha Levreux a 21 ans. Fille d’exploitants agricoles, elle envisage de reprendre la ferme familiale de Mesnil-Verclives. « J’ai un brevet professionnel responsable d’exploitation agricole qui me permet d’obtenir une capacité agricole. Je passe, actuellement, ma capacité de transport de marchandises afin de poursuivre l’activité de transport au sein de l’entreprise ». Le milieu agricole est pour la jeune femme une vraie passion. « J’apprécie le travail en extérieur, mes journées ne se ressemblent pas, c’est un vrai bonheur et le travail à la ferme ne me fait pas peur. Cette élection est pour moi une façon de me faire connaître au maximum ». A l’avenir, Natacha Levreux envisage de reprendre l’exploitation familiale avec « beaucoup de projets ded iversification qui me trottent en tête ».