Du champ à la coopérative, le préfet en immersion ...
Alors que la moisson battait son plein, Simon Babre, préfet de l'Eure, s'est rendu jeudi dernier sur la commune de Bosguérard-de-Marcouville pour s'immerger le temps de
la visite dans les travaux de moisson. Il était accompagné de Karl Terrollion, directeur de Cabinet du préfet et de Francois Landais, directeur de la DDTM de l'Eure.
Aux côtés de Gilles Lievens, président de la Chambre d'agriculture de l'Eure, le préfet de l'Eure a ainsi pu participer à la récolte du blé, et à la visite des différents types de stockage des grains, à la ferme d'abord et ensuite les activités de collecte chez NatUp. L'occasion aussi d'évoquer, le cycle de la culture du blé et l'impact climatique sur la qualité et le rendement des cultures, avec les explications de Franck Lecomte, technicien à la Chambre d'agriculture de l'Eure. « La météo en fin de cycle est déterminante a-t-il précisé, et ces dernières années, nous observons un sol sec de plus en plus tôt et des températures de plus en plus chaudes en juin. »
ET UN PETIT DE TOUR DE MOISSONNEUSE...
Impressionnant ! Une grosse évolution du matériel, « la meilleure place, à l'abri de la poussière... », lance Gille Lievens, le président de la Chambre d'agriculture au volant de sa machine. Dans ce cas précis et c'est aussi le cas de nombreuses exploitations dans l'Eure, en exploitation individuelle, c'est bien souvent l'entraide entre voisins, un sur la machine et l'autre pour la livraison ou le stockage du grain. Les travaux se succèderont ensuite par le déchaumage où d'ailleurs, ici l'outil était en bout de champ. L'occasion de faire un point incendie. « Dans ce secteur, il n'y a pas eu trop de problèmes d'incendie, avec des alternances de petites pluies », précise Gilles Lievens. « J'ai l'impression que la coopération se passe bien avec le Sdis » signalait le préfet. En effet, à la moitié de la moisson, pour l'instant, il avait été observé un tiers des départs de feux par rapport au nombre total des feux de la dernière campagne.
DÉPART POUR LE STOCKAGE EN COOPÉRATIVE, À HARCOURT CHEZ NATUP
Dernière étape, le silo NatUp d'Harcourt, le plus important silo de stockage et de transfert de la région avec une capacité de 38 500 tonnes, indiquait Fabrice Arcade, le responsable de la région Sud du groupe coopératif NatUp. L'occasion ici d'appréhender les critères de qualité, et la commercialisation des grains, mais aussi l'importance de la conservation des grains dans de bonnes conditions en baissant progressivement la température pour stabiliser le blé et éviter le développement des insectes. « Un camion qui arrive au port de Rouen, indiquait le technicien de la coop, si l'analyse montrait des traces d'insectes, il était refusé à l'exportation et retour à l'expéditeur pour être traité ». La visite du représentant de l'État s'apparentait donc à une découverte de la récolte des céréales, mais a aussi permis de nombreux échanges sur la filière, dans un contexte où la guerre en Ukraine continue d'impacter dans des proportions inédites le marché mondial des céréales. La visite a ensuite laissé place au ballet des tracteurs bennes avant les pluies annoncées...