Ecomiam : 100 % français et transparent à la marge.
Le 62e magasin écomiam-le village du surgelé vient d'ouvrir le 5 novembre dernier au 183, rue Aristide Briand, à Gravigny. Une première pour l'Eure, mais pas pour la Normandie où l'enseigne est déjà présente. Du 100 % français avec une transparence sur les marges revendiquée jusque sur les étiquettes. Balade à roulettes en linéaires.
« Nous voulons réconcilier le consommateur avec l'écosystème, de la fourchette à la ferme ». William Boizard, directeur affilié de l'écomiam de Gravigny, tient le jour de l'inauguration de la première enseigne euroise des propos presque syndicalo-agricoles. « Notre volonté est de permettre au consommateur d'agir comme un consom'acteur par rapport aux enjeux agricoles et environnementaux et de soutenir l'économie locale via des partenariats avec nos fournisseurs (prix garantis pendant 6 mois, pas de marges arrières...) », enchaîne-t-il. Numéro 3 de la distribution spécialisées de produits frais surgelés, l'enseigne se distingue par l'origine de ses produits : 100 % français. Petit tour des linéaires proposant 350 références (contre 2 000 chez les concurrents de même nature), 100 %, vrai mais 0 % de produits eurois... « Ça viendra », se veut optimiste William Boizard, à condition que le producteur local soit en capacité de fournir en quantité suffisante tous les magasins de France. C'est au cahier des charges.
Transaprence, tracabilité et clarté
L'enseigne souhaite parallèlement instaurer un climat de confiance avec le consommateur « basé sur la transparence des marges en affichant en magasin sur l'étiquette produit la répartition entre le prix payé au fournisseur, la marge brute réalisée par écomiam et la part de TVA revenant à l'Etat ; la traçabilité du produit en affichant le lieu de transformation et la zone de production, une clarté sur les prix qui sont fixes pendant 6 mois sans aucune promotion, un emballage minimaliste pour éviter tout packaging superflu permettant à nos clients de voir les produits avant de les acheter et limitant les déchets d'emballage ; des produits majoritairement surgelés individuellement et portionnables pour lutter contre le gaspillage alimentaire », liste William Boizard. Et pourtant, la marque vient de subir une grosse pression de la part de L 214 sous forme d'e-mails, d'appels téléphoniques incessants au siège et de messages sur les réseaux sociaux. L'association animaliste remet en cause les engagements d'écomiam en matière de bien-être animal. « Je ne veux pas céder, explique ainsi Daniel Sauvaget, PDG de l'entreprise de distribution de produits frais surgelés sur les réseaux sociaux. Le combat d'Ecomiam est tout autre. Nous nous battons depuis le début pour qu'on respecte la rémunération des agriculteurs. C'est pour ça que nous affichons notre marge et les prix pratiqués à l'achat. Nous nous engageons pour que les agriculteurs aient de la visibilité et plus de moyens pour travailler (...). Notre action a une dimension éthique beaucoup plus forte que des allégations mises sur des sites. » Une attaque de L 214 qui ressemble à celle des anti-viande dont sont victimes des éleveurs qui n'ont rien à se reprocher, particulièrement dans l'Eure.