Gestion des risques, foncier, carbone au menu des échanges du 55e Congrès des JA.
Le congrès annuel de Jeunes agriculteurs s’est tenu le 2 juin en visioconférence en partie à huis-clos. Il a été clôturé par le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie.
Au soir de cette journée, Samuel Vandaele, président de JA, et Arnaud Gaillot, secrétaire général, ont évoqué les grands sujets de ce congrès, lors d’une conférence de presse. Parmi les réflexions lancées, les JA se sont intéressés à la limite d’âge pour être élu dans les instances locales ou nationales. Jusqu’à présent, cette limite est fixée à 35 ans, et l’idée est de la porter à 40 ans. Cela permettrait de tenir compte de l’évolution des installations qui ont tendance à être plus tardives (l’âge moyen des nouveaux installés est de 33 ans), et aussi de correspondre à l’âge limite pour pouvoir prétendre à la DJA. Un consensus s’est par ailleurs manifesté sur le maintien des mandats de deux ans. « Le réseau JA a acté qu’il fallait évoluer, constate Samuel Vandaele. Cela ne se traduit cependant pas pour l’instant par une évolution statutaire. Nous ne sommes pas allés aussi loin que ne le voulait le national. Mais ce n’est pas grave, il faut laisser du temps ».
Julien Denormandie a été interpellé sur deux sujets : l’investissement et la gestion des risques. Le ministre a annoncé que la campagne de communication sur les métiers de l’agriculture et de l’alimentation, financée à hauteur de 10 millions d’euros dans le cadre du plan de relance (une idée portée par JA), devrait commencer à la fin du mois. La gestion des risques est un sujet primordial pour les nouvelles générations. « Le premier point qui va inciter un jeune à s’installer, c’est de pouvoir gagner dignement sa vie, prendre des vacances, pouvoir allier sa vie professionnelle et sa vie personnelle », souligne Samuel Vandaele. Les JA sont aussi revenus sur le sujet du foncier et ont fait part de leur « grande déception de ne pas avoir eu une grande loi foncière ». « Il en faudra une dans l’avenir afin de protéger notre outil de travail », ajoute le président. Enfin, la question du stockage du carbone a été abordée. « Nous avons besoin d’une vraie ambition qui doit permettre de ramener une rémunération supplémentaire pour service rendu », conclut Samuel Vandaele. Sur ce sujet, JA précise être désormais dans l’attente de la validation des textes par le ministère de la Transition écologique.