Influenza aviaire : la France relève son niveau de risque.
Le risque est modéré sur l'ensemble du territoire français.
Un arrêté publié le 28 novembre au Journal officiel élève le niveau de risque IAHP de « négligeable » à « modéré » sur l'ensemble du territoire métropolitain. Il a pour effet de renforcer les mesures de prévention et de biosécurité pour les filières d'élevage mais également pour les chasseurs. Un foyer d'influenza aviaire hautement pathogène vient d'être confirmé vendredi 1er décembre 2023 dans un élevage de dindes de la Somme (80), sur la commune de Sailly-Flibeaucourt (abattage).
La DDPP de la Somme rappelle qu' « avec les flux migratoires actuels, nous sommes dans une période très à risques et comptons sur vous pour assurer le renforcement des mesures de biosécurité ainsi qu'une vigilance accrue sur l'ensemble de la région ».
L'Europe enregistre depuis plusieurs semaines une dynamique de propagation du virus de l'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) dans la faune sauvage migratrice (oies cendrées et bernaches, notamment) mais également dans des élevages d'Europe. La décision d'élever le niveau de risque entraîne la mise en oeuvre immédiate de mesures de prévention et de biosécurité renforcées tant pour les particuliers que pour les acteurs professionnels, avec pour principal impact une claustration ou une mise à l'abri dans les zones à risque (ZRP et, pour les palmipèdes, ZRD).
MISE À L'ABRI OU CLAUSTRATION DES OISEAUX DANS LES ZONES À RISQUE
Au risque « modéré », la claustration ou la mise à l'abri s'appliquent dans :
- les zones humides dites à risque particulier (ZRP) pour toutes les volailles,
- les zones à risque de diffusion (ZRD) pour les palmipèdes âgés de moins de 42 jours d'âge dans l'établissement.
Dans les établissements de moins de 50 volailles ou oiseaux captifs, les oiseaux sont « claustrés ou protégés par des filets » sauf deux dérogations envisageables pour les zoos (après analyse du risque) et « les oiseaux de chasse au vol ou d'effarouchement ». Dans les établissements >= 50 volailles, les oiseaux sont mis à l'abri dans un bâtiment fermé mais avec de nombreuses dérogations et toujours avec une alimentation et un abreuvement qui évitent tout contact avec la faune sauvage.
L'application des mesures de Biosécurité demeure la meilleure barrière face à l'Influenza aviaire.