Influenza aviaire : risque élevé pour toute la France, un seul mot d'ordre : protéger nos élevages !
Plus 100 cas ont été confirmés en France depuis le 1er aout. Le ministère de l'Agriculture a relevé le niveau de risque sur tout le territoire.
Deux foyers ont été identifiés dans le département de l'Eure, un foyer sauvage et un foyer en basse-cour. En conséquence deux types de zones réglementées sont mises en place. Une Zone de Contrôle Temporaire de 20 km est mise en place autour de la commune d'Aviron, suite au cas dans la faune sauvage. Une Zone de Protection de 3 km, une Zone de Surveillance de 7 km et une Zone de Surveillance Renforcée de 10 km soit une Zone réglementée de 20 km autour du foyer en basse-cour sur la commune de Notre Dame du Hamel.
CLASSEMENT DE LA FRANCE EN RISQUE « ELEVE »
Face à une situation extrêmement dégradée, le niveau de risque vient d'être relevé. Les conséquences pour les élevages avicoles sont lourdes. L'application stricte des règles de Biosécurité s'impose à tous les détenteurs d'oiseaux ainsi qu'à l'ensemble de la filière.
Voici les prescriptions revues pour le niveau de risque élevé :
o En élevage :
- Mise à l'abri de toutes les volailles sur tout le territoire métropolitain ;
- Interdiction de rassemblements de volailles sur tout le territoire métropolitain.
- Obligation de bâcher les camions transportant des palmipèdes de plus de 3 jours.
o Pour les activités cynégétiques :
- Autorisation de transport et utilisation d'appelants pour les détenteurs de catégorie 1 uniquement (détenteurs avec moins de 15 appelants) ;
- Mouvements des gibiers à plumes soumis à conditions (examen clinique, dépistage virologique anatidés) ;
- Remise en nature du gibier à plumes anatidés interdite.
o Pour les parcs zoologiques : vaccination obligatoire dans les zoos des oiseaux ne pouvant être mis à l'abri.
o Pour les pigeons voyageurs : interdiction des compétitions de pigeons voyageurs au départ ou à l'arrivée de la France jusqu'au 31 mars.
Le ministère de l'Agriculture dans un communiqué précise que « Pour tous les acteurs de la filière, il s'agit de renforcer la vigilance et de veiller à l'application la plus stricte des mesures de biosécurité pour empêcher le virus d'entrer dans les élevages et éviter sa diffusion entre élevages. Les mêmes recommandations s'adressent aux particuliers détenteurs d'oiseaux de basse-cour et d'ornement. »
Deux foyers dans le département de l'Eure
Deux foyers ont été confirmés dans l'Eure en fin de semaine dernière. Un cas sur un faisan sauvage trouvé sur la commune d'Aviron et un cas dans une basse-cour sur la commune de Notre Dame du Hamel. Ces deux cas ont entrainé la mise en place de deux zones réglementées. Ainsi, une zone de contrôle temporaire de 20 km de rayon est instaurée autour du foyer sauvage. Autour du foyer en basse-cour, ce sont trois zones différentes qui sont mises en place, une zone de protection (3 km), une zone de surveillance (7 km) et une zone réglementée supplémentaire pour un complément à 20 km. Dans ces différentes zones des règles spécifiques s'appliquent aux différents élevages concernés. Le foyer domestique a fait l'objet d'un abattage total et la désinfection initiale a été effectuée.
PROTEGER LES ELEVAGES
Dans un contexte de circulation virale majeure au sein de l'avifaune, la protection des élevages est primordiale.
Cette protection passe par l'application stricte des mesures de biosécurité, mise à l'abri des volailles, limitation des visiteurs au sein de l'élevage, respect des protocoles de nettoyage et désinfection. De plus, les expériences passées rappellent le risque constitué par les plans d'eau en particulier les mares. La limitation de l'accès de l'avifaune aux mares est indispensable.
Les aviculteurs chasseurs doivent aussi prendre des précautions lors des retours de chasse au marais, désinfection des bottes et des véhicules. En effet, les zones de migration sont potentiellement plus à risque.
Le combat contre l'Influenza aviaire est l'affaire de tous. Les mairies doivent relayer le message de mise à l'abri de toutes les volailles, cette mesure a pour objectif de protéger la ressource avicole et la vie économique des élevages avicoles.
Protéger les élevages avicoles c'est protéger la vie de la filière, ce combat est collectif. Respecter la biosécurité dans les élevages c'est en assurer la pérennité.