Jeunes Agriculteurs 27 : rencontre avec les nouveaux présidents.
Les Jeunes Agriculteurs de l’Eure ont élu leurs deux nouveaux présidents, lundi 7 mars, à l’issue du conseil d’administration du syndicat.
Rencontre avec Denis Phiquepron et Christophe Chopin
(33 ans tous les deux), qui succèdent à Victor Delavoipière et Damien Bois.
Pouvez-vous vous présenter ?
Denis Phiquepron (D.P) : Je suis agriculteur sur la commune de Thomer-la-Sôgne, au sud d’Évreux. J’ai une exploitation en grandes cultures, à 100 %. Je suis installé depuis 2016 sur l’exploitation familiale.
Christophe Chopin (C.C) : Je suis installé depuis 2017 en grandes cultures (céréales, lin textile, betteraves, oléoprotéagineux) sur l’exploitation familiale à Romilly-La-Puthenaye. Je suis associé avec mon père, mais il part à la retraite l’année prochaine.
Pourquoi vous êtes-vous engagés auprès des Jeunes Agriculteurs (JA) initialement ?
C.C : Au tout départ, adhérer aux JA, c’était pour rencontrer les jeunes agriculteurs de mon secteur, que je ne connaissais pas tous, pour échanger sur nos pratiques, nos envies et l’installation de chacun. Plus le temps passait, plus le côté engagé est venu. Mettre en valeur le métier d’agriculteur, l’installation des jeunes et la défense de nos intérêts me tient à cœur.
D.P : J’aime bien le réseau. Je me suis engagé par affinités et connaissances. […] C’est enrichissant, ça permet d’être au courant des actualités, de donner son opinion, de partager sa façon de voir les choses.
Pourquoi avoir choisi une co-présidence ?
D.P : Je suis impliqué auprès des JA depuis 2016 [ndlr. Trésorier lors du précédent mandat] J’ai déjà fait 2 mandats dans le canton sud-est de l’Eure […] Je suis seul sur l’exploitation. Il faut arriver à se dégager du temps. Je ne me sentais pas à l’aise de le faire seul. Au moins à deux, on divise la charge de travail.
C.C : C’est mieux de le faire ensemble !
Quelles ambitions pour ce nouveau mandat de 2 ans ?
C.C : L’idée du mandat à venir, c’est d’essayer par tous les moyens de communiquer au plus large public possible notre métier et nos façons de travailler pour remettre les choses à leur place et pour inciter des vocations.
D.P : Nous allons continuer de suivre les actions syndicales départementales et régionales ; Et de bien représenter les JA et participer quand on le peut, aux prises de décision, occuper nos places auprès des OPA, etc.
Quels sont vos futurs projets pour 2022 ?
D.P : Dans les actualités, nous souhaitons remettre en place l’opération « Class’Eure Végétal ». Il s’agit de microparcelles où nous avons semé des cultures locales pour montrer le cycle de A à Z à 450 élèves […]
C’est un gros projet phare qui va démarrer rapidement et sera effectif pour la fin d’année scolaire.
C.C : Les cultures sont représentatives du département. Mais pour cette année, on va le faire en mobile dans des jardinières. Pour les présenter, on va se déplacer nous-mêmes dans les écoles. Les élèves d’aujourd’hui sont les citoyens et les consommateurs de demain, autant communiquer auprès d’eux et les sensibiliser à ce qui les entoure. […] Il y a parfois des préjugés et des idées reçues sur l’agriculture, en présentant ce que l’on fait, on explique clairement notre façon de travailler.
D.P : Il y aura aussi le Forum transmission, des actions dans les cantons… En revanche, le Festival de la terre n’est pas encore au programme.
La transmission et la communication positive sont importantes pour vous ?
C.C : On est tous pris de passion pour notre métier, on a besoin de transmettre. On est de moins en moins nombreux. S’il n’y a plus d’agriculteurs demain dans les conseils municipaux de nos petites communes, ça peut être dangereux […] C’est pourquoi nous devons nous valoriser en communiquant. Porter un regard attentif et soutenir tous les jeunes qui veulent se lancer en agriculture, quels que soient le mode de production ou la filière choisis.