La commission régionale des grandes cultures s'est réunie.
Lors de la commission grandes cultures FRSEA Normandie, le 9 décembre, Amaury Levesque, président de la commission, a ouvert la réunion en rappelant la situation des exploitations grandes cultures dans un contexte de hausses des charges avec en perspective les nouvelles orientations PAC 2023.
Les dossiers d'actualité
Après un point toujours très intéressant sur les tendances du marché, les intervenants AGPB et FOP ont ensuite présenté le travail en cours des dossiers d'actualité et les leviers d'adaptation pour les producteurs en grandes cultures. L'occasion aussi pour Alexandre Quillet de la CGB, de revenir sur le travail engagé par la CGB en exprimant toutes les préoccupations des betteraviers. La vision de nos associations spécialisées, en adéquation avec celle des producteurs, tourne autour de quatre grands axes : le défi alimentaire, la pression sociétale, la subsidiarité et la gestion des aléas. Ces dernières années, les agriculteurs ont dû faire face à bon nombre d'aléas qui nécessitent des adaptations réglementaires pour fournir aux exploitants plus de stabilité. Les discussions autour des différents chantiers ouverts par le Varenne de l'eau doivent nous permettre de prendre réellement la mesure de ce qu'induit le changement climatique pour notre agriculture et notre alimentation.
Concernant la gestion des risques, là aussi soyons vigilants avec une vision économique de ces outils : le coeur du dispositif doit être une assurance récolte performante qui ne doit son déploiement qu'à ses caractéristiques adaptées à nos secteurs. Et soyons encore plus clairs : sans une franchise à 20 % en grandes cultures subventionnée à 70 % les objectifs de déploiement ne seront pas tenus.
La réforme de la PAC
La réforme de la PAC est dans sa dernière ligne droite et dans l'attente de la validation du plan stratégique nationale en début d'année prochaine par la Commission européenne. Les associations grandes cultures ont toujours défendu une PAC équilibrée, basée sur une approche économique et responsable. Différentes simulations ont été faites sur l'accès aux mesures des éco-régimes et force est de constater que 20 % des exploitants sans changement dans leurs assolements ou leurs pratiques n'accèderont pas au paiement des mesures éco-régimes et pourraient perdre jusqu'à 70 Ä/ha. Un travail sur le cahier des charges de certification Ce2+ se poursuit actuellement pour permettre aux agriculteurs de choisir cette voie plutôt que la voie des pratiques agricoles inaccessible pour certaines exploitations. L'année 2022 sera donc marquée par la mise en place de la réforme PAC pour 2023 et la réforme de l'assurance récolte, sujets qui seront largement débattus dès le début de l'année 2022 dans notre réseau.