La ferme du Gros Caillou renaît grâce au circuit-court.
Le président de la Région Normandie, Hervé Morin, est venu visiter la ferme du Gros Caillou à Vannecrocq et prôner le circuit-court et l’implantation locale.
en accès libre.
En 2019, Marc-Antoine Rabel, avec son épouse médecin-généraliste et leurs enfants, étaient de retour sur leur terre avec la volonté de reprendre la ferme familiale de Vannecrocq, en sommeil depuis trente ans. L’ingénieur manager, après une expérience professionnelle dans le cabinet d’audit financier KPMG élève maintenant sur cinq hectares des porcs, récolte des oeufs, transforme les pommes en jus de fruits, en pétillant, en cidre et bientôt s’occupera de moutons. « Toujours dans une volonté de traçabilité », déclare-t-il. L’agriculteur est aussi intéressé par la transformation de ses produits et a choisi une distribution par vente directe sur l’exploitation. Ainsi, il a ouvert une boutique et surtout propose des automates avec une soixantaine de casiers réfrigérés ouverts 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Un espace de vente ouvert à d’autres producteurs pour les produits laitiers, les fruits rouges, les volailles, etc. « Ils ne sont pas à plus de 23 kilomètres d’ici », spécifie Marc-Antoine Rabel. Avec un bel espace de stationnement, il a aussi accepté d’accueillir un distributeur automatique de pains cuits sur place, géré par Nicolas Lepenant de Pont-Audemer. Une petite boulangerie qui remporte son petit succès puisque 90 baguettes partent déjà par jour.
HERVÉ MORIN FAIT SES COURSES
Bien sûr, c’est son fief. Hervé Morin fut le maire du village voisin d’Épaignes de 1995 à 2016. Mais, pour l’ancien ministre de La Défense aujourd’hui président de la Région Normandie, la visite du jeudi 12 novembre fut d’abord l’occasion de découvrir toutes les installations avec toujours le même engouement qui le caractérise. D’ailleurs, il a acheté un pain et quelques tranches de pâté. L’élu a surtout affirmé « trouver cela formidable ! Notamment la diversification des activités, celles des nouvelles filières et des circuits-courts ». Il a rappelé qu’en 5 ans, sur les 30 000 exploitations en Normandie, la collectivité est intervenue sur près de 20 000 par des aides au développement : « à chaque fois, on s’aperçoit que ça marche. Que cela correspond à la demande des consommateurs et des évolutions des tendances, car il y a une transformation fondamentale aujourd’hui ! Il faut produire en s’adressent à eux ». Hervé Morin a aussi indiqué que ce marché est créateur d’emploi et de dynamisme local.