Le bien-être du taurillon est dans le vent.
Si la ventilation sous stabulation laitière devient de plus en plus courante, elle est encore rare en bovin viande. Petit tour du côté de Mauvaisville (61) où, depuis le 17 juillet, les 400 taurillons du Gaec des Blandinières bénéficient de ce nouveau service.
Depuis le 17 juillet, vingt ventilateurs brassent de l'air sous le bâtiment taurillon de 400 places (150 m de long par 25 m de large) du Gaec des Blandinières. « Un grand ouf de soulagement avec les grosses chaleurs de cet été », pousse Thierry Thomas, l'un des 4 associés.
EN CONTINU CET ETE
L'installation se met automatiquement en route à partir de 22oC et la vitesse de rotation est proportionnelle à la température. « Elle a fonctionné cet été en quasi continu de 10 h 30 à 23 h. On a pu observer que les animaux étaient moins essoufflés, plus reposés... Parallèlement, cela évite que la ration alimentaire ne chauffe trop ». Le bien-être animal y trouve son compte « mais le bien-être de l'éleveur aussi », insiste Thierry Thomas pour qui il était plus supportable de travailler sous le bâtiment en pleine canicule. Economiquement, le retour sur investissement est à portée de pâle tant grâce à de meilleurs performances techniques (moins de perte de GMQ en viande ou de production journalière de lait en VL) qu'à une meilleure ambiance sanitaire. A noter qu'une telle installation est éligible au Plan de Relance avec une subvention qui peut atteindre 30 %.
Et le coût énergétique ? « Il s'agit de moteur à variateur qui consomment de façon significative quand ils tournent entre 80 % et 100 % de leur puissance. Mais la réalité, c'est qu'ils tournent les 4/5e du temps à une puissance comprise entre 20 % et 80 %», pondère-t-on du côté du distributeur.
L'HIVER AUSSI
L'hiver, ce sont les sondes hygrométriques qui vont prendre la main sur la mise en route des ventilateurs pour atteindre une vitesse de vent de 1 à 3 m/s. Cela va permettre d'assécher les litières limitant ainsi les pathologies des pieds mais aussi le problème mammite en lait. « Une telle installation à vocation à travailler 8 mois sur 12 », pronostique-t-on du côté de Mauvaisville.