L’élevage porcin, un métier attractif.
Lucile travaille depuis 7 ans sur une exploitation agricole de l’Eure en tant que responsable d’un atelier de naissage, après une courte expérience sur un autre
élevage en Bretagne
Lucile est dans une équipe de 4 personnes. En tant que cheffe d’élevage, elle fait le lien entre l’équipe et le chef d’exploitation. « J’assure en particulier l’organisation et la gestion des stocks (aliments), l’organisation des tâches, l’enregistrement des résultats techniques et je m’occupe aussi des animaux pour les mises-bas, les inséminations et le sevrage. Nous sommes une équipe composée de 2 femmes et 2 hommes ! Une parité respectée avec des tâches orientées vers les maternités pour ma collègue et moi et en verraterie-gestantes pour nos deux collègues masculins ... On leur laisse aussi volontiers le lavage ! Mais bien entendu nous savons nous remplacer mutuellement. » Non issue du milieu agricole, elle a rencontré un éleveur de porcs passionné lors d’un forum des métiers à Rouen, ce qui lui a donné envie de faire ce métier. Elle a donc choisi de faire une formation en lycée agricole. Après un Bac STAV, elle a suivi pendant un an une formation en BTS productions animales, en Pays-de-La-Loire. Elle a dû renoncer à effectuer une seconde année pour des raisons personnelles mais elle savait déjà qu’elle voulait travailler en élevage de porcs. « Je me suis inscrite dans un certificat de spécialisation, proposé en alternance. J’ai suivi pendant 12 mois une formation théorique et pratique sur l’élevage de porcs de l’établissement et des périodes d’activité en entreprise. » Elle a participé plus récemment à une formation sur le thème de la « conduite de la maternité en élevage porcin ». « Cette formation m’a été proposée par mon employeur. C’était une initiative de sa part et il a un peu insisté pour je me décide à y participer ... Mais je ne regrette pas d’y être allée ! Je n’avais pas participé à une formation depuis ma sortie de l’école, soit depuis 7 ans. Dans l’idéal ce serait bien de partir en formation plus souvent pour échanger sur les pratiques avec les collègues, éleveurs et salariés. Au-delà du formateur, chacun apporte sa propre expérience et ses observations ce qui enrichit beaucoup les échanges. Cela m’a permis de prendre du recul par rapport à mon travail en élevage : mieux cerner certaines pathologies (comme les diarrhées des porcelets, souvent liées à un problème d’inconfort à identifier) et donc travailler sur des voies d’amélioration possibles, mais aussi observer encore plus les truies au moment de la mise-bas (observation des mamelles...). Je pense que cette formation, après quelques années d’activité, m’a permis de me questionner sur nos habitudes de travail et c’est toujours utile ! »