Les asperges ne connaissent pas la crise.
C'est la saison des asperges mais en période de confinement, les producteurs doivent trouver des solutions pour écouler leurs légumes.
dans les casiers du distributeur automatique de Saint-
Pierre-la-Garenne.
Il fait beau depuis plusieurs jours, les asperges ont pointé le bout de leurs têtes. Privée des réseaux de vente traditionnels, la famille Follet de Fleury-la-Forêt s'adapte pour vendre sa production 2020. « D'habitude, nous participons àdeux marchés par semaine », annonce Quentin Follet. Avecl a fermeture de ce canal de distribution mais également des cantines scolaires et des restaurants, la famille Follet mise sur la vente directe à la ferme (généralement, le magasin de l'exploitation représente 10 à 15 % des ventes) et sur le partenariat avec des revendeurs. « Pour le moment, nous n'enregistrons pas de problème de vente. La semaine dernière, les clients étaient au rendez-vous. Sur l'exploitation, nous proposons des légumes, oeufs bio et produits laitiers de confrères. Nous enregistrons, cependant, une baisse du chiffre d'affaire car nous travaillons moins en direct dû à l'arrêt des marchés et plus avec des revendeurs », souligne le jeune producteur. La cueillette à Fleury-la-Forêt, dictée par la météo, a débuté il y a 15 jours. « Nous avons récolté environ 3 tonnes pour le moment. Nous aurons une vision globale à la fin, vers mi-juin ».
De son côté, Nicolas Bourgeois, producteur à Saint-Pierre-la-Garenne a commencé la cueillette mi-avril. « Les gelées du matin freinent le travail. Nous ne couvrons pas la récolte sous des bâches. Ainsi, pour récolter il faut que les températures de la nuit ne descendant pas en-dessous de 10 / 12 degrés. En 2019, la production a été mauvaise car le printemps avait été froid ». Aujourd'hui, le producteur propose ses asperges au compte-goutte. « Tout le monde appelle. Il y a beaucoup de demandes » mais la cueillette à la main est longue, et« nous sommes tributaires du temps. Nous avons quelques gelées ces jours-ci ». Nicolas Bourgeois, également gérant du Distri Patates situé sur la commune de Saint-Pierre-la-Garenne, se réjouit du bon fonctionnement de son distributeur de produits fermiers (pommes de terre, asperges, oeufs de la ferme de l'Ecouffle à Saint-Marcel et légumes de Martot). « Il fonctionne mieux que d'habitude. Je l'achalande davantage ». Malgré la fermeture de certains de ses clients comme les restaurants, Nicolas Bourgeois ne voit pas de différence sur ses ventes.
PRÉPARER L'APRÈS-COVID
Nicolas Bourgeois dispose de deux plantations. La premièrere présente 30 ares, la seconde, très jeune, compte 80 ares. Cette dernière est située dans du sable. « Les griffes ont été mises en terre il y a trois ans. Elles manquent généralement d'eau lorsqu'elles montent après la cueillette. Je pense mettre en place, prochainement, un système de goutte-à-goutte, idéal pour les cultures légumières, pour aider à l'irrigation des profondes racines des plantes ».