Les irrigants de l’Eure au fait de la règlementation.
L’irrigation des cultures agricoles n’est pas souvent bien vue.
Dans l’Eure, une association s’active pour défendre les intérêts des irrigants.

Le département de l’Eure compte peu d’irrigants professionnels mais leur union au sein de l’association des irrigants de l’Eure est une force. Une quarantaine d’entre eux étaient réunis en assemblée générale le 12 février dernier à Evreux pour dresser le bilan de l’année, écouter les agents de la police de l’eau et anticiper l’avenir. Le président Emmanuel Martin a rappelé l’intérêt d’adhérer à son association, pour être défendu et accompagné mais aussi plaider pour l’irrigation. « L’irrigation permet de créer de la valeur ajoutée sur nos exploitations et induit l’emploi de main-d’oeuvre » a-t-il rappelé. « Nous aidons les agriculteurs pour la mise en conformité des forages existants et des nouvelles installations. Nous sommes reconnus au niveau du Sdage* et l’agence de l’eau comme utilisateur professionnel. »
NET-IRRIG : POUR PILOTER SON IRRIGATION
Emmanuel Martin a insisté sur l’intérêt d’outil de pilotage de l’irrigation comme Net-irrig, qui permet de « donner le top départ de l’irrigation » et d’éviter de lancer trop tardivement le premier tour d’eau. En cas de sécheresse et de publication d’un arrêté préfectoral de restriction,Net-irrig est précieux.« C’est le seul moyen d’obtenirune dérogation des horaires d’irrigation ».MM. Henrion et Lafenetre, de laDDTM ** de l’Eure, ont rappeléles obligations règlementaires en matière d’irrigation, leurs attentes en termes d’instruction et détaillé les contrôles misen place.« C’est aux irrigants de connaitre les arrêtés » a rappelé Emmanuel Martin. Les deux agents sont revenus sur les cas de dérogation, de gestion des volumes et de protection des captages. Venu de la chambre d’Eure-et-Loir, Marc Guillaumin a fait part des pratiques d’irrigation– et en particulier de gestion des volumes – dans son département, dans lequel « chaque agriculteur a des quotas et des volumes à respecter. L’objectif est de conserver la ressource pour que la nappe puisse remonter. »En procédant au renouvellementd’une partie du conseil d’administration, Emmanuel Martin a annoncé qu’il ne se représentait pas. « Je prends ma retraite » a-t-il précisé. Les nouveaux élus - Benoît Martin, Arnaud Clomenil, Olivier Landais, Arnaud Lethrosne, Vincent Laurain, Thierry Leroy, Eric Crécy, Jean-Marie Lemaitre, Patrick Lhermeroult - auront bientôt la charge d’élire leur représentant.