« Les messages techniques ont pu être délivrés. »
Réunie en session, la chambre d’agriculture de l’Eure a fait le
bilan de la période de confinement, parmi les dossiers abordés.
Gilles Lievens, président de la chambre d’agriculture de l’Eure, a souligné lors de la dernière session des élus fin juin que « pendant la crise sanitaire, les activités de la chambre ont pu être maintenues, dont les conseils aux cultures. Les visites collectives étaient proscrites mais les conseillers se sont rendus seuls sur le terrain et les messages ont pu être délivrés. Des groupes numériques ont été créés. L’accompagnement et le conseil ont donc bien fonctionnés, ainsi que l’aide pour remplir les déclarations PAC. En taux de retours, l’Eure a été le 4e département. Seule la formation a pu pâtir du confinement. » Un bilan jugé satisfaisant compte tenu des circonstances. Le président est néanmoins revenu sur les filières les plus impactées : lin, tourisme, cheval, horticulture…. Un plan de relance post-covid a été préparé par la chambre régionale.
LE POINT SUR LE NUMÉRIQUE
Invité, Frédéric Duché, président d’Eure Normandie Numérique, syndicat chargé du déploiement numérique sur le département, a présenté les travaux en cours pour permettre à chacun de pouvoir bénéficier des nouvelles technologies de l’information. Pour lui, ce projet est comparable à l’électrification d’un pays, avec des complications administratives, un marché de la fibre qui est tendu. Néanmoins, c’est indispensable puisque des applications qui pourraient changer notre vie sont espérées, en télémédecine ou en agriculture, par exemple. Pierre Cordel, technicien de la chambre d’agriculture a ensuite fait un état des lieux du numérique au service des agriculteurs. Objets connectés, imagerie, robots, outils d’aides à la décision, les applications sont nombreuses. Une enquête auprès d’agriculteurs normands a révélé que les utilisations numériques les plus pratiquées dans la profession sont dans l’ordre la météo, les marchés, les déclarations PAC, les outils d’aide à la décision, les objets connectés, la veille et les échanges collaboratifs. Des élus regrettent néanmoins qu’on ne travaille pas davantage dans le prospectif et mettent en garde sur la collecte des données.